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Fanfictions

Ce Noël-là

(Dédicace à Zazou-Galatée)

 

Coucou des Caraïbes !! Et surtout, un très joyeux Noël à toustes !!

Bon ben voilà, moi, j’ai pioché Zazou (donc une magnifique soirée/nuit à elle !) au Secret Santa de legenfan.number1, ce qui vous laisse un indice sur ce que contient ce hors-série ;)

Je vous préviens, ce petit récit n’est pas (tellement) joyeux, mais plus du style mélancolique comme je les aime, donc si vous cherchez quelque chose de joyeux, passez votre chemin :p

En revanche, si vous avez besoin de déprimer un bon coup, lisez, lisez !

Non, je plaisante, ce n’est pas SI triste que ça, du moins, pas de mon point de vue.  

Enfin bref, j’arrête de palabrer, et je vous souhaite une bonne, que dis-je, une excellente lecture !

 

 

CE NOËL-LÀ

 

***

 

Ce Noël-là était un Noël fait de cendres, de feu et de sang. 

 

Loin, très loin, dans un autre monde, des tentes étaient dressés. Quelques silhouettes se découpaient sur un fond noir entremêlé de rouge. 

L’air était lourd, chaud et pratiquement irrespirable.

Une étrange tension était palpable. 

 

Quelques feux de camps étaient installés ici et là, prodiguant un peu de lumière. La fumée s’élevait haut dans le ciel sombre, 

Des visages graves étaient faiblement éclairés par les flammes dansantes. 

 

Quelques drapeaux en lambeaux étaient maladroitement plantés à certains endroits, comme des traces indéniables d’une horreur indescriptible. 

Où que l’on pose le regard, on ne voyait que les flammes. On ne sentait que fumée, cendres et une odeur âcre de rouille. 

Une odeur de sang. 

 

Le silence était de mise et pesait sur cet espace lugubre. 

La douleur, visible dans tous les regards et sur les corps, venait ponctuer cette funeste atmosphère. 

 

Cette ambiance, c’est celle de la guerre. 

 

Assis par terre, un homme scrutait les flammes devant lui. 

Sa peau sombre tranchait avec le turquoise de ses cheveux. Ses yeux étincelants semblaient faits d’acier. 

Il était tellement puissant que nul ne savait si sous sa tunique de cuir battait un cœur, un cœur d’homme. 

Il aurait accomplit des miracles, et on dit que ce n’était pas fini. 

C’était un guerrier invincible, la Bête Noire des ennemis Piranhis. 

 

Pourtant, il savait que ce n’était pas dû qu’à lui. 

Sa Lance d’Or, voilà son secret. 

 

Il y a longtemps, dans sa jeunesse, juste après le départ des Dieux, il avait rencontré une femme, le visage voilé, qui lui avait prédit une guerre prochaine entre les Elfes et les Piranhis. 

Elle lui avait promis honneur et gloire, au pris d’une étonnante condition. 

Aveugle de pouvoir et désireux de défendre son peuple, le jeune homme ne s’était nullement méfié et avait conclu un pacte avec cette étrange devineresse : en échange d’une arme à la puissance sans égale, il devrait la servir après sa mort. 

 

Aujourd’hui, en ce jour de fête, il ne regrettait rien. 

Sa lance avait des propriétés que lui seul connaissait : elle atteignait toujours sa cible et était connectée à lui grâce aux liens du sang. 

 

Il contemplait toujours les flammes, mais son esprit était loin, très loin, là-bas, parmi les étoiles. 

 

La conque sonna soudainement, le forçant à sortir de ses pensées. 

Ce son, c’est celui qui hante les cauchemars de chaque soldat, lui compris. 

Ce son, c’est celui de l’alerte. 

 

Au loin, on apercevait déjà les carporans des Piranhis, filant à toute vitesse vers la base elfique. 

 

Toute l’armée se leva, comme un seul homme, prête à l’attaque. 

Tous le savait : comme chaque bataille, ce combat serait peut-être leur dernier. 

 

Et après une grande inspiration, la Lance d’Or au poing, Halcyon se jeta dans le conflit. 

 

Ce serait son dernier Noël. 

 

***

 

Ce Noël-là était un Noël sans vie. 

 

Au cœur du Royaume de Kelfolie se dressait le Palais Royal. 

Fait entièrement de cristal, il irradiait les alentours de ses reflets scintillants. 

 

Et pourtant, malgré la beauté environnante, personne dans les rues. 

 

Enfin, pas tout à fait. 

Une silhouette féminine aux cheveux violets avançait péniblement dans les ruelles sombres. 

Ses grands yeux roses lançaient des regards désespérés. 

Ses vêtements étaient déchiquetés, son bras gauche entourait son ventre et elle tenait dans sa main droite un sceptre au bout duquel se tenait une sorte d’éventail en or. 

 

Galatée revenait de son combat contre les hyénites, ces femmes barbares qui pillaient les contrées Kelfoliennes sans retenue. 

Son Éventail d’Or l’avait bien aidée ; capable de créer de puissantes tornades, il avait été forgé à partir de son sang par une mystérieuse femme voilée. 

 

La jeune princesse poussa un gémissement et tomba sur les genoux, la respiration sifflante. 

Elle était malade. 

Bien qu’elle soit devenue extrêmement robuste grâce à son arme, elle n’était pas invincible. Et les hyénites l’avait compris. 

 

Galatée se releva difficilement et promena son regard sur les façades. 

 

C’était étrange, tout de même. 

En cette période de l’année, le Royaume de Cristal était normalement bondé, des marchés étaient installés sur toutes les places, et il y avait une ambiance joyeuse et plaine d’allégresse. 

 

Mais pas ce Noël-là. 

 

Les gens avaient peur de sortir. Les attaques étaient dernièrement arrivées jusqu’à la capitale, tuant bon nombres de citoyens Kelfoliens. 

Néanmoins, cela allait changer. 

Galatée revenait malade mais victorieuse d’une guerre qui avait confiné le Royaume entier jusqu’à ses souverains. 

 

Le Palais se dressait juste devant elle, comme un fol espoir de survie. 

La princesse se traîna jusqu’à la porte et frappa faiblement. 

 

Un garde ouvrit prudemment le battant. 

 

Galatée, soulagée, s’affala par terre, arrachant un petit cri au garde qui en houspilla d’autres pour aller chercher les souverains et des médecins. 

Puis il la releva doucement. 

La princesse fit un, deux, trois pas, et s’écroula à nouveau, sur le seuil, juste devant ses parents qui accouraient en larmes. 

 

Les médecins arrivèrent. 

Sa vue se fit trouble. On la hissa sur un brancard et quelqu’un lui passa un masque d’oxygène, avant de la transporter en salle de réanimation. 

Ses données cardiaques ralentissaient. Les infirmiers paniquaient de plus en plus. 

 

Et les dernières choses que perçu Galatée avant de fermer les yeux sur ce monde furent les grands yeux tristes de sa mère et la voix d’un médecins qui disait qu’à Noël, tout espoir est encore possible. 

 

 

Mais lorsqu’elle se réveillera, au prochain arc-en-lune, ce sera avec une auréole d’or. 

 

***

 

Ce Noël-là était un Noël empli de solitude. 

 

Danaël était allongé dans l’herbe, non loin du Convoi. Son auréole, la seule source de lumière présente aux alentours, faisait briller sa chevelure couleur blés. 

Ses grands yeux bleus contemplaient les étoiles dans le ciel. 

 

Un oiseau passa tout près de lui, avant de partir pour le firmament. 

 

« Je voudrais tant faire comme lui, songea-t-il tristement. Je voudrais tant partir le plus loin possible d’ici et aller la rejoindre… »

 

Mais c’est impossible. 

Son esprit à été coupé en deux, et l’un des morceaux est allé se loger dans son auréole. Et celle-ci refuse de s’en aller, refuse de quitter sa Mère. 

 

Il détourna les yeux des astres et observa son Épée d’Or. 

C’était en partie à cause de cette arme qu’il était prisonnier ici, et il en était conscient. 

 

Il la prit en main et la leva devant son visage. 

 

— Cage dorée ne nourrit point l’oiseau*…souffla-t-il avant de reposer son épée. 

 

Une forme bougea sur sa droite. 

Une silhouette sortit d’une tente et alla le rejoindre. 

Elle s’arrêta à une distance respectueuse, s’inclina et murmura :

 

— Mère Kalandre vous demande, sieur de Larbos. Elle souhaite présenter quelqu’un à ses Enfants.  

 

— Je viens. 

 

La silhouette s’inclina de nouveau, et fila rejoindre le campement. 

 

Danaël se releva et promena son regard sur la forêt à proximité, puis releva les yeux vers les étoiles. 

Il lui semblait désormais distinguer un visage, de beaux yeux familiers et un doux sourire. 

 

Une larme roula sur sa joue avant d’aller se perdre dans son col. 

Il poussa un profond soupir, les yeux toujours rivés au ciel étoilé. 

 

« Elle ne sait même pas que je suis en vie… »

 

Attristé, il détourna la tête et se mit en marche pour le palais de sa Mère. 

Mais il s’arrêta soudainement, se retourna vers le beau visage fait d’étoiles et finit par dire d’une voix triste et hésitante : 

 

— Joyeux Noël, Jadina. 

 

***

 

Ce Noël-là était un Noël confus. 

 

« Où suis-je ? Que suis-je ? Ne suis-je donc pas morte ? »

 

Toutes ces questions tournaient en boucle dans sa tête. 

Où qu’elle posât le regard, elle voyait du noir, du noir, et, oh, quelle surprise ! encore du noir. 

Elle entendait une voix douce qu’elle était sûre de connaître mais qu’elle n’arrivait pas à identifier. 

 

« Où suis-je ? Que suis-je ? Qui est là ? »

 

Les questions se faisaient plus forte, plus nombreuses, elle entendait la voix mêlée à ses doutes, le bruit était infernal, le…

 

Elle ouvrit les yeux sur la nuit. 

 

« Bon bah, côté couleurs, ça n’a pas beaucoup changé, songea-t-elle.

 

Elle aperçut ensuite une grande silhouette féminine, drapée dans ce qui semblaient être des plumes. 

 

« Aaaah, voilà du nouveau ! »

 

La silhouette s’approcha et, soudainement, parla. 

 

— Bonjour, Galaxy. 

 

« Alors, c’est donc comme ça que je m’appelle ? »

 

— Je crois que ceci t’appartient ? continua la femme. 

 

Elle sortit des replis de sa cape deux objets étincelants et les lui tendit. Hypnotisée, la jeune fille les prit et prononça deux mots qui la surprirent elle-même :

 

— Mes yoyos…

 

Et ce fut une grande explosion d’image dans sa tête. 

Tous ses souvenirs lui revenaient, elle le revoyait à présent, son village, sa famille, sas pouvoirs, son pacte…sa mort…

Tremblante, Galaxy leva les yeux vers la haute silhouette.  

 

— M…Mère Kalandre ? 

 

Celle-ci hocha la tête et posa une main sur son épaule.

 

— Tes souvenirs te reviennent, n’est-ce pas ? Ne t’en fais pas. Tu es ma Fille, maintenant. Ton auréole en témoigne. 

 

C’est à ce moment que la petite rousse remarqua ces deux lunes d’or encastrées les unes dans les autres qui flottaient au-dessus de sa tête. 

Elle baissa ensuite les yeux sur ses nouveaux vêtements. 

 

La traditionnelle tunique jaune pâle de son village avait laissé place à un ensemble orange avec des manches larges et plus claires. 

Elle portait une robe plutôt moulante sur laquelle était dessiné un trait blanc qui se terminait à la taille en un cercle de la même teinte, avant de se séparer en quatre partie dont deux qui faisait office de ceinture. 

Ses bottes à talons, enfilées sur un collant de la même couleur que ses manches, arboraient le même motif muni d’un cercle que sa robe. 

Et pour couronner le tout, Galaxy finit par attacher ses Yoyos d’Or autour de sa taille. 

Elle était enfin une Fille de Kalandre à part entière. 

 

Et puis, mue d’un instinct inconnu, elle s’agenouilla devant la prophétesse. 

 

Celle-ci lui posa la main sur la tête et lui dit d’une voix onctueuse :

 

— Relève-toi, Galaxy. Nous partons sur-le-champ te présenter aux Dynaméis. 

 

— Que…qui sont-ils ?

 

— Ce sont…tes frères et sœurs. 

 

 

Les lunes brillaient dans la nuit. 

Un Elfe et une Kelfolienne repensaient respectivement à leurs décisions et à leur triste fin. 

Un jeune homme blond comme les blés rejoignait le Convoi en pensant à ses choix et à sa fiancée. 

Et une jeune fille rousse pensait à la nouvelle vie qui s’ouvrait devant elle. 

 

Les Dynaméis seraient bientôt au complet. 

 

 

FIN

 

*« Cage dorée ne nourrit point l’oiseau »: vivre dans le luxe mais sans liberté. C’est-à-dire que tout va bien de façade, que l’on est bien, la vie est belle, mais en fait, on a aucune liberté. 

La cage dorée est le symbole de la prison invisible, un peu comme Jadina dans son palais, vous saisissez ?

Il me semblait que cette phrase était le proverbe approprié face à situation des Dynaméis. 

 

+ Je n’ai pas mis Asgaroth, étant donné qu’il n’a pas de fragment d’âme et qu’on de sais jamais ce qu’il pense, donc pour moi, ce n’est pas un Dynaméis à part entière, désolée Smiley ;) (la véritable raison est que j’avais la flemme et que je n’avais strictement aucune idée). 

Donc voilàààà, c’est la fin. J’espère que ça vous a plu !

Oh, et dites moi le Noël que vous avez préféré !

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Zazou-galatée
Le ven 26/12/2025 - 10:02

J'ai vraiment adoré c'était incroyable, c'est un des meilleurs texte que j'ai lus de ma vie tu es tellement douée pour écrire je suis impressionnée, tes textes sont si riche et vivant j'ai l'impression que je lis une œuvre d'art tellement c'est incroyable, et pour ma part mon noël préféré était celui de Galaxy parce que j'ai été surprise que tu l'es mis car c'est pas vraiment une vraie dynaméis et aussi j'ai trop aimé le passage où Galaxy dit: "bon bah côté couleur, ça n'a pas beaucoup changé" (enfin dit comme ça c'est pas logique mais avec le texte c'était hilarant)

 

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ShimyandGryf16
Le ven 26/12/2025 - 13:48

Super fic' ! 

Moi, j'ai pas encore eu mon cadeaux du Secret Santa... 🫣😛