Ou une courte fanfic faites en à peine 20min concernant Samaël :')

OoO 

Il y a un bébé dans ses bras.

 

Il y a un p**ain de bébé dans ses bras.

 

Les oreilles de Samaël bourdonnent si bien qu'il n'entend que la fin du discours de son maître – père adoptif –

 

"... Pour t'en occuper"

 

Samaël relève la tête effaré, la petite boule de poil dans ses bras s'agite. Samaël essaie distraitement de mieux le tenir mais il n'a jamais tenu un p***in de bébé ! Excusez-le !

 

"Quoi ?"

 

Il demande car il a sûrement mal entendu. Pourquoi c'est à lui de s'occuper d'un bébé ? Il sait à peine s'occuper de lui-même ! Et il peut trouver mille autres raisons d'être le pire choix en la matière pour s'occuper de gamins geignards qui ont sûrement besoin d'être allaités ! Oh m*rde – Où est-ce qu'il pourrait trouver du lait ici ?

 

Un claquement de doigts juste devant son nez le sort de sa spirale. Le jeune homme d'à peine 17 ans reprend son souffle tandis que son Maître le regarde avec un haussement de sourcils.

 

"J'ai dit que tu t'occuperas du petit jaguarian. Il aura une nourrice mais je ne lui fais pas autant confiance. Tu l'entraîneras dès que le mioche pourra tenir une arme. C'est clair ?"

 

Le maître se répète clairement et il n'a pas l'air amusé. Samaël attend juste le moment où cette façade stoïque se brise pour lui annoncer que c'est une blague. Cinq secondes passent dans un silence lourd.

 

"Q-"

 

Il s'apprête à crier à nouveau avant que le maître ne lui couvre la bouche avec sa main et désigne du doigt le bébé endormi.

 

"Ne crie pas ou cette chose risque de se réveiller à nouveau. Et malheureusement, c'est trop risqué de l'assommer pour le faire taire."

 

Samaël hoche la tête, figé.

Mentos prend cela pour le signe que ce dernier a compris et le congédie.

 

"Bien, tu peux te rendre dans tes appartements. Une servante viendra t'instruire et te donner le nécessaire."

 

Et sans un mot de plus, le maître s'éloigne et laisse Samaël dans un silence muet et toujours stupéfait dans l'immense manoir qui leur sert de maison.

 

Le bébé gémit dans ses bras. Samaël baisse les yeux vers lui, ne sachant pas quoi faire ni comment réagir. Que faites-vous dans ce genre de situation même ?

 

Deux grands yeux or, pailletés d'émeraude s'ouvrent. Le regardant sans peur ni reproche. Une adoration claire tandis que ses pupilles s'élargissent. Et Samaël. Samaël ne sait pas ce qui fleurit sous sa peau.

 

Il ne sait pas comment nommer l'ardeur nouvelle dans ses veines. La chaleur soudaine de son cœur. Les frissons qui le traversent ou les palpitements de son être. Son âme même.

 

Car c'est ce que le bambin regarde. Il le voit, lui et à travers lui. Décortiquant son âme sous son jugement innocent et naïf et décidant que oui, Samaël en vaut la peine.

 

Ou c'est juste Samaël qui sur-interprète car l'enfant ouvre ensuite doucement la bouche comme pour prononcer son nom.

 

Au lieu de ça, une petite gueule pleine de minuscules crocs mignons s'entrouvre pour lâcher le hurlement le plus horrible et sourd que Samaël n'ait jamais entendu de sa vie.

 

De minuscules griffes s'enfoncent dans la pierre organique de sa poitrine, laissant de fines écorchures. Il arrête de grimacer sous le bruit pour observer, fasciné, son nouveau protégé creuser dans sa pierre organique. Une des matières les plus résistantes car à sa connaissance personne n'a encore réussi à la briser.

 

Le petit hurleur dans ses bras continue son spectacle, les larmes roulant sur ses joues duveteuses tandis que ses griffes s'écrasent contre la pierre.

 

Samaël sourit et serre un peu plus fort le bébé contre lui. Des griffes qui fondent pierres et fers.

 

Gryfenfer deviendra une légende. Sur ça, Samaël parie sa vie.