Ep 10 : Sauvetage et Vérité.
Cela plusieurs semaines depuis l’attaque du Mygaloup que des monstres et des créatures apparaissent partout en France et de manière aléatoire. Jadina voyait des créatures dangereuses comme des Fluviors, des Bermits, des Abeilles Géantes (Oh par les dieux qu’elle haïssait les abeilles de toutes tailles, la crise d’allergie à la piqure de l’été dernier avait de quoi faire peur), des Arachfard et bien d’autres. Mais aussi des créatures paisibles comme des Kalifans, des Lumites, des Quadryl, des Volanthyl, etc.
Les attaques de monstres devenues régulières ont fait monter la peur de l’insécurité en flèche. Après plusieurs jours de discussions tendues dans l’Assemblée Nationale. Le Parti Patriote proposa la loi de la « Boite Ouverte ». Une loi autorisant l’utilisation des armes à feu de catégorie A pour la Légitime Défense. Bien que beaucoup de députés étaient contre, le Sénat puis 53 % des députés acceptèrent la loi.
La demande d’arme à feu étant gigantesque dans un pays terrifié et les réclamations de l’armée pour avoir plus de moyens ralluma des débats enflammés sur le service militaire obligatoire, la construction d’usines d’armements, de fonderies, etc. Mais chaque attaque meurtrière discréditait un peu plus les opposants.
Au niveau géopolitique, l’Europe s’inquiète de la situation en France et installèrent des contingents militaires à toutes les frontières du pays. Malgré les demandes d’aides toujours plus insistantes de la France envers les Etats-Unis, cette dernière restait sourde.
La famille était devant la télévision, c’était le président Jean-Marc le Mayeux qui parlait. Jadina ne l’a jamais vraiment aimé. C’était un politicien utilisant la langue de bois comme langue secondaire et n’ayant aucune ambition politique. Un dirigeant faible entre les mains d’un pays paisible… qui ne l’est plus vraiment.
Président Jean-Marc : « La France a peur et la guerre est devant nous. Je viens vous annoncer que la Boite est désormais ouverte. La Police et l’Armée font tout ce qui est en leur pouvoir pour affronter ce nouvel ennemi. Surveillez vos arrières. Et soyez prudents. »
L’émission se termine. Charles soupira.
Charles : « Mais quel président… On n’est pas sorti avec lui. »
Jadina : « Cela fait plusieurs jours qu’il n’y a plus de collège. C’est normal ? »
Julia : « Hélas… la crise est imprévisible. »
La sonnette se fit entendre.
Jean : « Je vais voir. »
Il arriva vers la porte et ouvrit. Un postier était devant.
Postier : « Votre commande. »
Jean : « Ha ! Combien ? »
Postier : « 200 euros. »
Jean : « Voilà… »
Il revint dans le salon, prit plusieurs billets et les donna.
Postier : « Merci. »
Jean prit une grande boite en carton dans ses mains, ferma la porte et l’emmena dans le salon avant de le déposer sur la table. Il revint à l’entrée et arriva avec plusieurs autres boites plus petites.
Martha : « C’est quoi papa ? »
Jean : « Vous verrez… »
Il prit un ciseau et découpa le carton. Enleva le papier bulle puis… Il sortit une mitrailleuse automatique M249. Avec une boite de chargeurs avec plusieurs dizaines d’entre eux. La famille était surprise. Jean se tourna vers eux.
Jean : « Ouvrez les autres boites. »
Les autres hésitèrent avant de s’exécuter. Martha obtient un Beretta M9 avec un stock de chargeurs. Charles un M11 et une boite de chargeurs. Julia, un autre Beretta. Jean prit son propre M11. Il restait une boite non ouverte.
Jean : « Ton arme Jade. »
Jadina : « … »
Elle ouvrit la boite et vit son arme : un troisième M11.
Julia : « Pourquoi ? »
Jean : « Tu sais ma chérie que je ferais tout pour ma famille. En plus, les prix ont été réduits dans les premiers. C’était le moment ou jamais. »
Il se tourna vers les ados.
Jean : « Je veux que les garder sur vous en sortant. Ne les sortez que si vous êtes face à un monstre. »
Martha : « Ok… »
Jadina était muette devant le Désert Eagle qu’elle tenait dans ses mains. Charles la vit et l’enlaça.
Charles : « Ne t’inquiètes pas Jade… Tout va bien se passer. Nous sommes tous là. »
Jadina : « Merci… »
Elle déposa son arme.
Jean : « Prenez ces modes emplois et vous les gravez dans votre tête. »
Il ouvrit la boite de munitions et sortit un petit livret.
Les enfants ouvrirent les boites de munitions et prirent les livrets.
Charles : « Ok… On monte. »
Jean : « Bien. »
Ils montèrent dans leurs chambres. Jadina au lieu d’aller avec Martha, alla avec Charles.
Charles : « Je vais t’apprendre. Ne t’inquiète pas. »
Le lendemain…
Alors que la maman était en train de faire le potager. Jean s’entrainait avec les autres enfants. Leurs chargeurs étaient à blanc bien sûr. Ils visaient le mur et tirait. Ils avaient des casques pour se protéger du bruit destructeur de tympans.
Jean : « En joue… Feu ! »
BLAM ! BLAM ! BLAM !
Le voisin surgit de l’autre côté du mur.
Voisin : « Hé ! ‘Ne pouvez pas vous entrainer ailleurs comme tout le monde ?! »
Jean : « Désolé mais tous les secteurs sont occupés. »
Voisin : « Putain… Saleté de monstres. »
Il redescend derrière le mur.
Jadina : « Monsieur Tarrick gueule pour tout et pour rien mais là… je ne vois pas pourquoi on pourrait lui en vouloir. »
Charles : « C’est vrai. »
POUIIIINNNNNNN !!!
Jean : « L’alarme !! Tous à l’intérieur ! »
Tous rentrèrent, avec leurs boites de chargeur dans leurs mains. La porte est fermée à clé.
Julia : « Ne paniquons pas et pensons à autre chose. »
Jadina : « ‘Facile à dire. »
GROOOOOOOHHH !!
Tous tournent leur regard vers la fenêtre et virent des pattes bleues et poilues sortirent de derrière du mur de la porte. Le tout sous les sirènes d’alarme de la ville. Il arriva vers le jardin et la famille eue une vision d’horreur. La créature était bleue, possède une immense mâchoire, quatre yeux noirs, un immense pelage sur dos, deux pattes pour deux paires de bras, le tout faisant deux mètres de long.
(Choo-Choo Charles Ost – Closer Than You Think).
Jadina (Pensées) : « Un… Un… Stitchosor. J’en ai déjà vu avec des trafiquants de Monslaves ! »
La créature regarda autour d’elle, reniflant le sol, rodant autour de la maison. La créature arriva vers le potager de la mère. Il renifla puis commença à manger. Entre-temps, l’alarme de ville s’arrêta, plongeant le quartier dans un silence oppressant.
Julia (Chuchote) : « Mon potager… »
Jean (Chuchote) : « Hm… C’est le moment ou jamais. »
Il prit le M249 et le posa sur la fenêtre qu’il ouvrit très lentement. Il régla la lunette et visa bien la tête de la créature.
Julia (Chuchote) : « Courage. »
Il posa son doigt sur la gâchette.
Jean (Chuchote) : « Trois…… Deux…… Un…… »
Il appuya complètement et la mitrailleuse tonna. Les balles fusèrent droit sur le monstre et le troua de toutes parts. La bête s’effondra au sol.
Jean (Chuchote) : « Bon… Restons là. »
Grooooo !!!
Julia (Chuchote) : « Attends !! »
Un autre Stitchosor sauta sur le jardin et se précipita sur le corps de l’autre. La famille se baissa de la fenêtre. Jean la referma doucement mais un peu vite tout de même, juste avant le paneton. Jadina releva un peu la tête et vit que l’autre Stitchosor était un plus grand, plus musclé et… plus terrifiant.
La créature renifla avant d’essayer de secouer avec ses bras l’autre Stitchosor. Elle gémissait comme si elle pleurait.
Julia (Chuchote) : « Je crois que tu as tué une femelle… »
Jean (Chuchote) : « Ce n’est pas bon. »
La créature continuait à tourner autour du cadavre de la femelle pendant de longues minutes interminables. Mais soudain, elle se figea et renifla. Relevant lentement sa tête vers la fenêtre où se trouvait la famille.
Jean (Chuchote) : « Mais il renifle quoi venant de la maison ?! »
Martha (Chuchote) : « Je crois que… ce sont les restes de repas. »
Martha pointa du doigt les restes sur la cuisine. Jean se retourna et vit le Stitchosor renifler le sol, marchant directement vers la fenêtre.
Jean (Chuchote) : « Cachez-vous vite ! »
Ils se cachèrent dans le salon et l’entrée qui étaient sur le côté de la fenêtre. Martha ouvrit la porte d’entrée avec ses clés et poussa. Ils virent la patte griffue de la créature se poser sur le mur puis écarta la fenêtre pour l’ouvrir complètement. La créature entra à l’intérieur, trainant sa bave sur le sol. Il continua de renifler et bascula le reste de son corps vers l’intérieur.
Jean (Chuchote) : « Crève… »
Il tenta de tirer mais…
CLICLICLICLICLICLICLICLICLICLIC !!
Jean frémit de terreur et devint tout pâle. Le Stitchosor tourna sa tête sur lui, le regardant les yeux dans les yeux.
Le Stitchosor : « GROOOOOO !!!! »
(Choo-Choo Charles – The Hunt).
Il se lança sur lui mais Jean est rattrapé par des mains et la porte d’entrée se referma sur la créature.
Julia : « Courez !!! »
Ils coururent vers la porte d’entrée, Martha l’ouvrit avec ses clés tandis que la créature forçait la porte ouverte.
Jean : « Séparons-nous, vite !! »
Le Stitchosor : « GRAAAAAAA !!!! »
Tous s’éparpillèrent de terreur. Martha et les parents sont séparés de Charles et Jadina. La créature tourna son regard affamé vers eux.
Martha : « Non !! Papa ! Une arme vite ! »
Jean : « Ils sont restés à la maison ! »
Julia : « Courez !!! »
Charles et Jadina levèrent leurs jambes à leurs coups et la créature les poursuivait à travers les rues.
Alors qu’ils couraient à travers les rues, Jadina était plongée dans un profonde reflexion bien stressante. Un dilemme la déchirait de l’intérieur.
Devait-elle révéler ses pouvoirs pour sauver sa famille ? Ou devait-elle les cacher en attendant que les autres rappliquent avec des armes à feu ?
Finalement, la fatigue la fit sortir de ses pensées. Charles et elle étaient dans un parking mais pas n’importe lequel. Le parking où tout a commencé. Où elle a été retrouvée par terre. Bien sûr, il avait changé de visage avec les voitures mais c’était lui.
Elle ressentait la terreur, le désespoir et tout le reste peser sur elle.
Grooo…
La fratrie se retourne et la créature était là devant eux. Elle les fixait avec des yeux avides de sang.
Charles : « Au secours… Que quelqu’un nous vienne en aide… »
Jadina était perdue dans ses pensées, ne sachant plus quoi faire. Mais la solution qui résout tout lui apparut dans ses pensées. Elle restait dans sa tête, malgré les conséquences. Finalement, face au danger de mort… Elle prit un visage résolu.
(Fin du Thème).
Jadina : « Charles. Ecarte-toi. »
Charles : « Quoi ? »
Jadina : « Ecarte-toi je te dis ! »
Charles : « Non ! Ne va pas vers cette créature !! Je te l’interdis !! »
Le Stitchosor : « GRAAAAAA !!!! »
Charles : « Attention ! »
La créature charge droit sur Jadina. Charles se fait pousser par sa petite sœur et vit la créature foncer droit sur elle, les bras griffus sur elle. Il ferma les yeux ne voulant pas voir. Un bruit d’impact se produit.
Le silence tomba dans le parking. Charles n’ouvrit pas les yeux, ayant peur de voir la suite. Mais la curiosité finit par l’emporter. Il vit alors une scène qui n’aurait jamais cru voir.
Jade, sa petite sœur adoptive, tenait avec ses mains les crocs de la créature. Ses mains s’ensanglantaient de sang vert qui coulait jusqu’à tomber en cascade sur le sol.
Charles : « Ja… Jade ? »
Jadina se retourna vers son frère, lui adressa un sourire bienveillant.
Jadina : « Ne t’inquiètes pas Charles… Tout va bien se passer. »
Elle se retourna vers le monstre et reprit son air sérieux.
C’est alors qu’une d’autre rue. Les autres Marcus arrivèrent à la scène.
Jean : « Que ?! Charles ! Jade !! »
Julia : « Mes enfants !! »
Martha : « Vous avez vu ?! Jade tient à elle toute seule ce monstre ! »
(Thème – Undyne the Undying).
De retour sur le duo.
Elle tenta d’avancer mais la bête rappliqua avec ses bras, la repoussant et trainant ses chaussures dans le sol. Jadina tenta de freiner et ralentit. C’est alors que le joyau sur son front commença à briller. Elle reprit peu à peu le dessus sur le monstre qui tentait de se débattre. Finalement, elle lâcha sa prise et le Stitchosor ferma sa gueule dans le vide et Jadina sauta en arrière dans une distance de sécurité.
La jeune fille regarda ses mains ensanglantées tandis que la créature l’observa.
Du côté des Marcus.
Charles s’est précipité vers le reste de la famille.
Julia : « Charles ! »
Elle enlaça son enfant.
Martha : « Mais que se passe-t-il avec Jade ? »
Charles : « J’en ai aucune idée… »
De retour sur Jadina.
Jadina (Pensées) : « Un seul coup… Ce monstre est plutôt faible quand on y pense… »
Elle se lança contre le monstre a une vitesse impressionnante et son poing toucha la joue de ce dernier. Le monstre fut envoyé valser à près de 5 mètres. Ce dernier s’écrasa au sol mais repartit vers Jadina.
Sous le regard surpris de la famille, leur Jade se lança à un combat acharné contre le monstre. Elle se prit quelques coups de griffes de la créature, la blessant mais elle revenait à la charge. Finalement, elle frappa dans le ventre du monstre et commença à l’enchainer. Finalement, lorsque le monstre se prit un énième uppercut de se part. Jadina chargea ses mains de magie Gaméragashé.
Jadina : « Meurt ! »
Elle lança une vague d’énergie qui heurta de plein fouet le monstre et le tuant. Le corps calciné du Stitchosor tomba au sol. La famille Marcus était toujours sous le choc mais lorsque finalement Jadina arriva devant eux. Charles et Martha se précipitèrent vers leur sœur chérie et l’enlacèrent.
Charles : « Plus jamais ça. »
Jadina : « C’est promis. »
Julia : « Jade… Tes blessures sont graves. Regarde ces griffures. »
Jadina : « Ce n’est pas un problème… »
Sous les yeux ébahis de la famille, les plaies se refermèrent.
Martha : « Décidément… cela ne nous arrête pas de nous surprendre. »
Jean : « Jade… Je crois que… des explications doivent se faire. »
Jadina : « Je sais… Je sais… »
Elle baissa la tête et détournant le regard.
Plus tard dans la maison.
La maison fut rangée tandis que le Stitchosor fut mis dans un sac poubelle et mit dans la rue.
Julia sert le goûter à toute la famille et tout le monde était à table prêt à écouter la jeune fille.
Jadina : « En fait, avec le diagnostic du Docteur Tyros. Vous n’allez pas le croire mais une partie de mon histoire est déjà connue de vous. Il ne me reste qu’à vous dire le reste. Ce que je vais vous dire peut paraitre absurde mais… »
Charles : « Mais non… Bien sûr que non. Au point où on en est. On peut tout croire. »
Jadina : « Hm… »
Alors pendant une bonne heure. Jadina raconta sa vie. Le fait qu’elle soit la Princesse du Royaume d’Orchidia. Son enfance presque privée d’amour de la part de ses parents que seul son professeur pouvait combler. L’accident du Cracolac avec son cousin Casino. Son adolescent chaotique. L’échec de l’épreuve de Jadylina. Le complot de sa tante Invidia, son échec et sa mort. L’obtention du Bâton-Aigle. Son voyage vers Sabledoray pour consommer son mariage avec le prince Halan. L’attaque de Darkhell sur le convoi des Faucons d’Argent. La rencontre avec le chevalier Danaël et la formation des Légendaires. Le recrutement de Gryfenfer. Le sauvetage de Shimy l’Elfe Elémentaire des mains de Darkhell. La défection de Korbo l’Ombre Rouge, reprenant son nom de Razzia de Rymar. Le dernier combat contre Darkhell. L’Accident Jovénia. La séparation des Légendaires. Son bannissement d’Orchidia. La reformation des Légendaires. La quête de la pierre de Grescia. Le Retour de Darkhell sur Astria. La Guerre entre Elfes et Piranhis. La Mort de Darkhell. Les aventures comme le sauvetage de Pikouli du Boofankor. Le voyage de la Corne de Sygma. Le retour de Darkhell et de son jumeau Elysio. La découverte d’Anathos. Le vol de l’Alystory. La tentative de possession de Shimy par le dieu du mal. Le combat de l’île d’Erghyr. La possession de Danaël par le dieu et la quasi-mort des Légendaires. Sa quête dans l’Emeraudia. Sa quasi-mort par chute. Sa résurrection par l’Emeraudia. Son entrainement. Ses retrouvailles avec les Légendaires. L’attaque du Castlewar. Le combat contre Dark-Jadina. Le combat contre Anathos. L’intervention d’une femme mystérieuse qui supprime les pouvoirs du dieu. Jadina forcée de tuer Danaël. La fin de la guerre. La poursuite des aventures des Légendaires. L’appel du professeur Vangelis. La révélation de la maladie de la Reine Adeyrid et le fait que Ténébris soit la sœur de Jadina. Le voyage des Légendaires dans les mines d’Orchidia. La découverte de l’Emeuraudia mais la découverte macabre de la « Vraie » Jadina. Son emprisonnement. Et finalement, le voyage dimensionnel vers la Terre.
Plus elle continuait, plus la douleur revenait dans son cœur. Jadina était en pleurs en terminant son histoire. Maintenant, son jugement par la famille Marcus allait s’opérer.
Les Marcus étaient choqués et surpris de tout cela. De toute l’histoire racontée de Jadina. Que celle qui avait en face d’eux était une femme dans un corps de jeune fille qui a vécu des aventures, des drames dans un monde aussi mystérieux que terrifiant.
Mais la dernière partie était vraiment déchirante. Montrant bien le doute concernant cette affaire obscure du vrai ou faux dans cette histoire.
Tous ne savaient pas quoi dire. Charles enlaça Jadina mais celle-ci le repousse.
Jadina : « Non… J’ai les mains ensanglantées. »
Charles : « J’insiste. »
Jadina : « Non !! »
Charles : « Jade… »
Jadina : « Tu ne peux pas comprendre ! Je suis fausse !! Je suis un imposteur !! Je ne sais pas qui je suis ou ce que je suis… Je ne sais pas… »
Elle pleura de tristesse, de désespoir et de rage. La famille ne pouvait rien faire. La situation était vraiment catastrophique. Jadina se sentait de nouveau seule et détruite. Elle voulait disparaitre. Se laisser mourir.
Plus tard… lorsqu’elle termina de pleurer et que l’atmosphère se calma. La famille restait confuse et n’arrivait pas à prendre la décision. Devaient-ils continuer à accueillir la pauvre fille qu’ils ont trouvé, pris sous leur aile et devenue un membre à part entière ? Ou devaient-ils rejeter l’usurpatrice d’Orchidia ? Cette confusion était vraiment atroce.
Julia : « Je me sens tellement perdue… »
Jean : « Je ne peux pas y croire… »
Martha : « Je comprends mieux toutes les allusions que tu as faites… Alysia te manque, n’est-ce pas ? »
Jadina hocha la tête.
Charles : « Hm… »
Julia : « Qu’est-ce qui se passe Charles ? »
Charles : « Je réfléchie… et plus je réfléchie… plus il y a quelque chose qui me chiffonne. »
Julia : « C’est-à-dire ? »
Charles : « Le voyage dans les mines a de grosses zones d’ombres. »
Martha : « Mais Jade… euh. Jadina nous a dit qu’elle a tué de sang-froid Kasino, empoisonnée la Reine Adeyrid et tout le reste. »
Charles : « Je sais mais je trouve que cette scène ne colle pas. »
Julia : « Ah ? »
Charles : « Oui. Elle ne colle pas. Si Jade nous dit que son histoire est un mensonge. Je le saurais par son ton. Par des incohérences dans ses aventures. Mais là… (Se tourne vers Jade). Réponds à cette simple question. Est-ce que malgré toutes les preuves du contraire, tu restes persuadé d’être Jadina ? »
Jadina hocha la tête.
Charles : « Il est bien là le problème. »
Jadina : « Euh ? »
Charles : « Le simple que tu sois persuadé, non convaincu de tes propres souvenirs soient la vérité pure est déjà une perturbation de la théorie. »
Jadina : « Mais… »
Charles : « Laisse-moi finir. Aussi, je trouve ça bizarre que tu as perdue connaissance et que tu t’es réveillée dans le sable de l’Emeraudia. Du coup, qu’est-ce qui s’est passé pendant ce laps de temps. »
Martha : « La tuerie ? »
Charles : « Non. Impossible. D’après les Légendaires, l’Usurpatrice était pleinement consciente de ses actes et en jouissait. Si tu étais l’usurpatrice, tu le saurais Jade. Tu le saurais. Mais ton doute sur cet événement rend la chose improbable. »
Jadina commença à montrer des signes de doutes. Charles entra dans une réflexion intense.
Martha : « Mais qu’est-ce qui s’est passé alors ? »
Charles : « C’est la question que je me pose… Sauf que je n’ai rien à l’esprit… rien mis à part cette question. »
Jadina : « Laquelle ? »
Charles : « Tu peux me redire ton exploration dans les mines, pendant la guerre contre Anathos ? »
Jadina : « Ben… Je descendais les mines. J’étais partie à la recherche des mines de Jade. Mais j’ai chuté. Puis c’était le voile noir. Je me suis ensuite réveillée dans l’Emeraudia. »
Martha : « Où veux-tu en venir ? »
Charles : « On dirait que je suis sur le bout d’une information précieuse. Une preuve vitale. Mais laquelle. Réfléchis Charles. Réfléchis… »
Charles repensa aux explications de Jadina, la découverte du corps dans les mines, les pouvoirs des cristaux de Gaméragashé. La liaison était là, quelque part.
Puis soudain, tout s’éclaire. La liaison. L’Arbre de Gaméra lui apparut en tête. Charles était choqué.
Martha : « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Charles : « Je crois avoir trouvé… Jade, tu es bien tombée dans les mines ? N’est-ce pas ? »
Jadina : « Oui ? »
Charles : « Tu ne trouves pas étrange que le corps retrouvé dans les mines a été victime d’une immense chute ? Tu m’as dit que les Légendaires ont découvert le corps empalé dans un pic de pierre. »
Jadina : « Euh… Je ne comprends d’où tu… Attends… (Réalise) Non… Ce n’est pas vrai… Je ne peux pas le croire… »
Charles : « C’était quoi tes derniers souvenirs dans la chute ? Qu’as-tu vu ? Entendu ? Ou ressenti ? »
Jadina regarda dans ses souvenirs de la chute. Elle tombait, se fracassait contre les roches, sa vision se troublait, les sons devenaient informes. La dernière chose qui la reliait à la conscience était une sensation. Une sensation au niveau du ventre. Une douleur qui la transperce de part en part.
Elle avait mis inconsciemment ses mains sur son ventre. Elle ressortit de sa torpeur et vit ce qui se passait. Charles se mit près d’elle, sa main sur la joue.
Jadina : « Je… Je… Je suis morte… J’ai chuté… Je me suis fracassée… Puis je me suis empalée… »
Charles : « Oui. Tu es morte. Où plutôt, tu l’étais. Pendant un court instant. Puis tu as été ressuscité. Dans l’Emeraudia. »
Jadina : « Hein ? Mais comment ? Par quoi ? »
Charles : « Je ne vois qu’un seul responsable. L’Arbre de Gaméra. »
Jadina : « Quoi ? »
Charles : « Oui. L’Arbre. La chose qui protège la cité d’Orchidia. Je suis sûr et certain que cet Arbre y est pour quelque chose. Il a sûrement découvert ton corps, t’as cloné, placé ton âme à l’intérieur avant de te plonger dans l’Emeraudia. C’est la seule chose possible. »
Jadina : « Mais comment tu peux avoir cette conclusion ? »
Charles prend la main de Jadina et la montre devant ses yeux.
Charles : « Ce corps est à moitié végétal. Rappelle-toi de l’analyse du Docteur Tyros. Ton sang vert, ton ADN quadruple. Etc. C’est de l’œuvre de cet Arbre. »
Jadina : « Mais… Mais même si c’était vrai. Alors le massacre, l’empoisonnement de la Reine… »
Charles : « Tu as été le bouc émissaire. Je pense que quelqu’un a fait en sorte pour tout détruire pour ainsi se placer sur le Trône d’Orchidia. Quelqu’un t’a voulu du mal et s’est servi de toi. »
Martha : « Mais qui alors ? »
Charles : « Alors là… Je n’en sais rien. Mais je crois avoir déjà un suspect dans cette histoire. »
Martha : « Qui ? »
Charles : « Déjà, je peux écarter les Légendaires. Ce sont clairement tes amis Jadina et ils n’ont jamais voulu te faire du mal car ils sont sentis vraiment trahis. »
Julia : « Le Comte Kasino ? »
Charles : « Il voulait certes le Trône mais se tuer lui-même ? C’est absurde. »
Julia : « Ah oui… »
Charles : « Il reste quelqu’un dans cette histoire et celle-là, tu vas l’aimer Jade. »
Jadina : « Donne-moi son nom. Même si ça fait mal. »
Charles : « Kalisto Vangelis. »
Jadina : « Que… Quoi ? »
Charles : « C’est lui qui t’a accusé en premier d’usurpation. Mais aussi, c’est lui qui a écrit la lettre de dénonciation. Tu suis… Aussi, il était devenu étrangement proche de ta grande sœur. »
Jadina : « Non… Je ne peux pas y croire. »
Charles : « Je pense que ton propre professeur t’a piégé. Il a tout détruit et a réussi son coup. »
Jadina : « Pourquoi ? »
Charles : « Je n’en sais rien… Peut-être est-ce dû qu’il aurait découvert quelque chose d’étrange sur toi car il est un universitaire. Comme l’étrange lien entre Gaméra et toi. Du coup, sa confiance envers toi s’est amenuisé. Finalement, lorsqu’il a appris ton histoire. Il a eu la même conclusion que moi et au lieu d’assumer le fait que tu sois restée la même personne. Il t’a trahi car il ne pouvait pas supporter la vérité en face. Mais ce n’est que ma théorie. »
Jadina versa de nouvelles larmes.
Jadina : « C’est atroce… Cette spirale de malentendu m’a fait tout perdre. »
Charles : « Le hasard est si cruel. »
Jean : « C’est vrai malheureusement. »
Jadina : « Je veux monter… Je me sens malade. »
Jean : « On te comprends. »
Martha : « Certaines douleurs sont solitaires. »
Jadina monta les marches et arriva dans la chambre. Finalement, craqua en sanglots. Toute sa frustration, sa haine d’elle-même, se déversait en ce moment. Les propos de Charles sont véridiques et expliquent du moins une partie des choses. Jadina était simplement la victime et non pas la coupable. Du coup, toute cette culpabilité était chassée par son corps et son âme. Mais le désespoir s’exprimait à la place, un nouveau type de désespoir. Celui d’être seule contre tous et incomprise de tous.
Alors qu’elle pleurait. Elle vit la famille qui était devant la porte. Elle les fixa, les yeux embrumés de tristesse.
Finalement, tous s’assoient autour d’elle puis l’enlacèrent dans leurs bras. Jadina cette fois, se laissa faire. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait soulagée. Elle versait toujours des larmes de tristesses mais souriait de bonheur.
Le lendemain…
Jadina était de prendre son petit déjeuner avec Charles et Martha. Elle fut rassurée de voir que tout se passait comme si rien ne s’était passé.
Charles : « Jade. »
Jadina : « Euh… Oui ? »
Charles : « Peut importe que tu aies. Tu es toujours ma petite sœur. »
Jadina : « Alors que j’ai en théorie un peu plus de 30 ans ? »
Charles : « Pfff… Avec l’accident Jovénia, le fait que tu es sur Terre et que tu grandis… Je pense que ça n’a plus d’importance. »
Jadina : « Hm… Peut-être. »
Charles : « Bon. Je sens qu’on va pouvoir faire des activités ensembles. Tu ne trouves pas ? On n’a pas de collège. »
Jadina : « Oui… Merci pour ta gentillesse Charles. »
Elle l’embrassa sur la joue.
Charles : « Oh… merci, Jade. »
Jadina : « De rien… Grand frère. »
A suivre… Les Légendaires sur la piste.
Les Légendaires enquêtent sur ce monde qu’est la Terre et le pays qu’est la France. Ils décident d’utiliser le charme enfantin de Shimy pour infiltrer la base de données policière. Finalement, ils découvrent l’existence de Jade Marcus et reconnaissent immédiatement Jadina.
Note: Est-ce que quelqu'un parmi vous pourrait me faire un fanart de la famille Marcus avec Jadina ? Comme ça, je pourrais le mettre comme présentoir.