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Fanfictions

La vengeance du sang {Hors-série}

LA VENGEANCE DU SANG -{Hors-série}

 

                                ENTRE-NOUS – Chimène Badi

 

 

PDV Danaël

 

On m’a souvent décrit comme intrépide. Inconscient du danger. Je dois le reconnaître, j’ai toujours aimé le danger. Le sentiment d’être en mauvaise posture me procure la sensation d’être vivant. C’est étrange, pas vrai ? Mon envie de risque n’est pas vue d’un très bon œil chez ma mère et mon père. Pour eux, je me dois d’être prudent, car j’ai « un trône à reprendre » ! Je suis le prince d’Atlanta, le royaume marin, et je n’ai, apparemment, pas le droit de vivre ma jeunesse normalement ! J’ai des normes à respecter, et ça, ma sœur jumelle, Saryn, ne manque pas de me le faire rappeler ! « N’oublie pas si, fais comme ça », j’entends ça à longueur de journée ! Pas étonnante mon imprudence ! Heureusement, j’ai mon meilleur ami, Gryf. C’est un gars vraiment super ! On traîne souvent ensemble, et je lui confie tout. Il est un peu comme mon deuxième moi en fin de compte ! Mais ma vie est loin d’être paisible, et heureuse. J’espère trouver ce qui me manque, ailleurs qu’ici…

 

~

 

« Tu dois être rentré avant 17H00 Danaël ! N’oublie pas !

-Rhaa mais pourquoi tu l’as amenée celle-ci ?!

-J’ai pas eu le choix, tu penses bien ! ».

 

Aujourd’hui, j’ai décidé d’aller faire un petit tour autour de la zone interdite. Gryf est au courant, mais pas Saryn. Or, ce que les deux ignorent, c’est que je compte aller DANS la zone interdite.

On l’appelle ainsi, car c’est une zone où au moins dix espèces de requins, poissons toxiques et monstres y habitent. Quoi de mieux pour mourir tranquille ! Si j’avais dit à ma sœur et Gryf que j’allais rentrer dans la zone, je me serais fait arraché la tête avant même d’y avoir pénétré !

 

« On est arrivé !, m’exclamais-je.

-Où ça ?!, me demande Saryn.

-À la zone interdite pardi !

-Pardon ?! Tu te moques de moi ?! Il y a plein de créatures dangereuses ici ! Qui sait ce qu’il peut t’arriver ?!, s’emporta Saryn, en me retenant par le bras.

-C’est toi qui t’es invitée toute seule ! Je ne te retiens pas !

-Tu en as, du culot !

-Va-t-en, si t’es pas contente. Mais laisse-moi respirer !

-Puisque c’est ainsi, je vais dire à papa et maman, à quel point tu es taré ! ».

 

J’enrage. Quand vais-je donc être autonome ?!

 

« Tu ne l’as poursuis pas ?!, s’étonne Gryf, alors que Saryn est déjà partie à toutes jambes.

-Elle me fait perdre mon temps !

-Bon. Elle est là, ta zone. On voit quelques bestioles au loin, tu les vois ? ».

 

Je plisse les yeux, et vois en effet une petite dizaine de requins.

 

« Juste par curiosité, il va t’arriver quoi si on t’attrape ici, endroit où personne n’est censé aller ?

-Ce sera de la routine ! Une claque par ma mère, une autre par mon père, et je recommencerai !

-Mec, y’a des fois je te comprends, mais là j’avoue j’ai du mal. Et je te connais assez pour savoir que tu n’es pas ici juste pour les admirer de loin. J’ai raison, pas vrai ?

-Oui, Gryf.

-Mais t’es fou !

-Au palais, on m’étouffe ! Si je me mets en danger, c’est uniquement de leur faute ! Je vais aller voir ces requins, et me battre avec le plus coriace d’entre eux ! Je ramènerai sa carcasse, et ce sera mon trophée. N’essaye pas de m’en dissuader, je t’en prie ! ».

 

Il secoua la tête, et je pus deviner dans son regard l’inquiétude, et l’incompréhension. J’étais fou, je le savais. Mais personne ne pouvait comprendre ce que je vivais.

 

« Je suis obligé d’aller prévenir quelqu’un. Je ne veux pas te perdre !

-Alors le temps devient mon ennemi principal.

-Fais pas de conneries bordel !

-À tout à l’heure, Gryf. ».

 

Il ouvrit des yeux effarés, et s’élança à pleine puissance en direction du palais. Je me tourna vers les animaux marins, et l’envie de danger monta en moi à la vitesse d’une fusée.

Je m’aventura dans l’espace, et chercha du regard une bête.

Tout à coup, je fus poussé à grande vitesse ; un grand requin blanc se trouvait derrière moi, et je ne l’avais pas vu.

Avant de me jeter ici, j’ai lu tout un livre sur les requins, et j’en ai déduis que le grand requin blanc était le plus dangereux de tous. Évidemment, il y en a d’autres !

 

J’use de mes pouvoirs pour le provoquer, avec un tourbillon, des vagues (oui je peux créer des vagues), mais rien à faire, il continue sa route, s’éloignant de moi. Non ! Je ne veux pas qu’il m’ignore ! Ces bêtes sont censées s’attaquer à nous ! Je décide de le suivre, mais lorsque j’arrive à peu près à son niveau, je le vois s’enfoncer dans l’eau bleu foncé, et je ne parviens plus à le voir.

 

Soudain, trois autres requins m’encerclent. Mince, je ne les avais pas vus venir ceux-là ! Ils ne bougent pas, ils me montrent juste leurs dents. Juste…énormes !

Mais alors que je relève la tête, j’aperçois un humain de la terre (on les appelle comme ça), qui nage à la surface. Il est taré ou quoi ?! Remarque, ils ne sont pas censés savoir qu’il s’agit là de la zone la plus risquée, bourrée de requins équivalents à un mégalodon !

Et sous mes yeux, celui-ci va se faire avaler par le grand requin blanc, qui remonte en sa direction, pour le gober en une bouchée.

Même si, par nature, les humains de la terre sont nos ennemis, responsables de la pollution et de la pêche, je dois quand même le sauver !

Je me débarrasse des trois requins, avec des tornades, et fonce vers le requin chasseur.

Au moment où il allait croquer les jambes du nageur, je lui donne un gros coup de poing, et je me réceptionne dans l’eau, puis l’envoie mourir plus bas ; ça me laisse une marge de temps suffisante pour ramener cet humain de la terre sur la plage.

Sauf que quand je relève la tête, l’eau se transforme en sang. M*rde ! Il a dû être touché à la jambe !

Je remonte à la surface, et découvre une femme, presque inconsciente. Sa jambe saigne gravement.

Sans réfléchir, je la mets sur mon dos, et fonce vers la plage.

 

Si Gryf et Saryn reviennent et ne me voient pas, ils vont croire que je suis mort ! Mais qu’importe. J’aurais sauvé quelqu’un !

 

J’arrive sans tarder à l a plage, et décide de poser ma « trouvaille » sur le sable chaud. Il fait grand soleil, et j’hésite à appeler des gens, qui pourront la soigner, mais quand je ne vois que des gars, je me dis qu’il ne vaut mieux pas que je la laisse seule, endormie.

Avec la chance que j’aie, le coin où nous sommes est un coin tranquille, caché des autres par des gros rochers, et à proximité de l’eau. Parfait !

J’examine la morsure sur sa jambe, pose mes deux mains sur celle-ci, et je guéris la blessure. J’ai découvert ce don il y a quelques mois. La plaie se referme, et il n’y a plus aucune trace de sang.

Je soupire de soulagement, et alors que je me retire pour souffler, la victime ouvre peu à peu les yeux. Elle gémit, puis ouvre complètement les yeux. En me découvrant, elle se recule brusquement.

 

« T’es qui toi ?! Tu m’as fait quoi ?!, lance-t-elle, la peur dans la voix.

-N’aies pas peur, je t’ai sauvée d’une attaque de requin. Tu étais inconsciente., lui expliqué-je.

-…oui je m’en souviens, mais il n’y avait personne autour de moi ! Comment as-tu pu me sauver ?!

-Je, je vis sous la mer, au sein d’un peuple marin. Mais c’est un secret ! Pas un mot à quiconque ! D’accord ? ».

 

Elle penche la tête, peu convaincue.

 

« Je, je dois te laisser. Euh, ne va plus dans le périmètre où tu étais. Ça grouille de requins !, lui dis-je en commençant à regagner l’eau.

-Attends ! ».

 

Je me retourne, et la découvre, levée. Mes joues deviennent rouges ; j’ignore si c’est le fait de la voir en maillot de bain, ou tout simplement, sa beauté.

 

« Tu t’en vas déjà ?!

-Eh bien, tu as l’air d’être…rétablie ! Alors, mon devoir est rempli !

-Dommage… Je vais donc être obligée de faire semblant de m’évanouir pour que tu restes !, plaisante-t-elle en haussant les épaules.

-Ahah non merci !, rigolé-je.

-Comment tu t’appelles ?

-Danaël. Et toi ?

-Jadina ! Donc, Danaël, j’aimerais savoir un tas de choses. Mais la première question qui me vient à l’esprit c’est : je ne suis pas censée être blessée après une attaque de requin ?

-J’ai guéri ta blessure. Mais d’ordinaire si, Jadina !, lui répondis-je en utilisant la même formulation qu’elle.

-Tu, tu peux guérir ?!

-Oui, depuis un petit temps. Ce don m’est survenu quand j’ai vu mon meilleur ami mourant, après un combat d’Artilla.

-Un combat d’Artilla ?! C’est quoi ?

-Y’a pas ça chez toi ?

-Absolument pas !

-Mmm, je te trouve un peu trop curieuse ma belle. Je ne te connais pas, et je n’ai pas le droit de révéler l’existence de mon peuple. Je resterais bien là à discuter avec toi, mais si je ne retourne pas dans mon royaume, mes proches vont me croire mort, parce qu’au milieu de requins, les chances de survie sont infimes !

-Je ne comprends pas tout, mais tu m’intrigues ! Pourrait-on se revoir ?

-Je, je ne pense pas que ça va être possible, navré.

-Je t’en prie ! Je, je n’ai pas beaucoup d’amis et je m’attache très rarement à quelqu’un !

-Mais, on ne se connaît même pas !

-Je veux qu’on apprenne à se connaître justement ! S’il te plaît Danaël ! On peut se revoir ce soir, à 19H00, ici-même ! S’il te plaît ! ».

 

Elle me fait ses yeux doux, et j’ai du mal à dire non.

 

« Je viendrai.

-Tu me le jures ?

-Je viendrai, c’est promis !

-Super ! Merci ! À ce soir alors !

-À ce soir ! ».

 

Avec un sourire radieux, elle disparaît. Je replonge sans plus tarder dans l’eau, et regagne le palais en quelques secondes. À peine ai-je ouvert les portes, que je m’attire les foudres de ma famille.

 

« Où étais-tu mon fils ?! J’ai eu une de ces trouilles !, s’affole mon père.

-Une trouille pour ma vie ou pour la succession du trône ?!, m’emportais-je, sachant bien qu’il mentait.

-Tu es en retard !, s’énerve ma mère.

-J’ai eu une complication. Point.

-Bon. Nous avons les ministres qui sont nos invités pour le dîner de ce soir !, m’informe mon père.

-Quoi ?! C’était pas prévu ça !

-En effet ! Mais ce repas est avant tout diplomatique ! Tu y seras évidemment présent !

-Non. Je ne peux pas je regrette.

-Tu avais prévu de sortir peut-être ?

-En quelques sortes…

-Dans ce cas, laisse-moi te le dire plus courtement : tu es privé de sortie. ».

 

Je laisse la rage m’envahir.

 

« Je n’ai plus dix ans. OK ?! Je fais ce que je veux. Et je te disais que sortir était le seul moyen pour moi de ne pas crever, tu dirais quoi ?! ».

 

Saryn, ainsi que mes parents écarquillèrent les yeux. C’était la vérité. Mais ils refusaient tous de l’entendre. Et après, ça joue les étonnés !

 

« Tu seras présent à ce dîner, un point c’est tout. ».

 

Plus qu’énervé, je donne un coup de poing dans un poteau, et vais dans ma chambre. Chambre qui ressemble plus à un palace qu’autre chose. Je réfléchissais. Je ne pouvais pas laisser cette jeune femme attendre désespérément ma venue, et la laisser penser que je suis un homme mauvais ! Si j’ai l’opportunité de m’épanouir quelque part, autant que je saisisse ma chance !

Et dans tous mes moments de galère, je n’ai appelé qu’une seule personne : Gryf.

 

« Donc tu veux que je fasse irruption au dîner et que je t’y arrache ?!

-Exactement !

-Mais, pour que tu ailles où au fait ?

-Euh, à une sorte de…rendez-vous…

-UN RENDEZ-VOUS ?!?!?

-C’est pas ce que tu penses. Et, je te dirai tout, de toute manière !

-T’as plutôt intérêt !

-Du coup, tu marches avec moi ?

-Jusqu’à ma mort !

-Merci mon frère !

-De rien mon brother ! »

 

~

 

PDV Jadina

 

Assise sur le sable fin, au même endroit, j’attends. J’ai opté pour un short en jean, et un tee-shit blanc. Il fait très chaud à cette période de l’année, et il y a principalement des jeunes sur la plage.

Mais cet endroit, témoin de nos premières paroles, est isolé et calme. Personne n’y vient.

Mon regard se détache de l’horizon, qui donne un coucher de soleil magnifique, et je regarde l’heure sur mon téléphone. 19H30. Je suis assez patiente d’ordinaire, mais là j’avoue, je perds espoir. Il m’a sauvée pour me sauver. Il ne voit peut-être pas l’utilité de se revoir ! Sa réaction porte bien cette hypothèse ! Les larmes me montent : il ne viendra pas.

J’empoigne mon sac à main, et commence à m’en aller. Je suis si déçue… Pour une fois que j’appréciais quelqu’un…

Alors que je traverse la plage, je reçois un ballon dur en pleine tête.

 

« Ah excuse-moi ma jolie ! Pas fait exprès !, me lance un gars en maillot de bain, une bière à la main.

-Ouais bah apprenez à viser ! Ça devrait être acquis depuis la primaire !, rétorqué-je en relançant leur ballon.

-Eh oh fais pas ch*er ok ?! J’me suis excusé, arrête de faire ta chochotte !

-On dirait que tu es vexé petit père ! Va pleurer dans les bras de ta mère ! ».

 

Il grince des dents, jette sa bière par terre, et s’avance, enragé, vers moi. Je commence à reculer, un peu en panique.

 

« Fallait pas me chercher ! ».

 

Il me bouscule, et je finis par terre, me tenant l’épaule.

 

« Et après elles osent se plaindre ! ».

 

Son poing se lève, et je me cache avec mon bras. Mais un silence anormal dure, et lorsque je retrouve ma vue, je découvre Danaël, qui retient de sa main le coup de poing que le gars comptait me mettre.

 

« Ose la toucher, et je t’envoie en enfer. », le menace Danaël.

 

Il fait tomber le gars, ramasse le ballon, et lui envoie en pleine figure. Ses amis se tapent leur meilleure barre, derrière leur filet de volleyball.

 

Danaël me tend sa main, que je saisis, et il me conduit à notre endroit, avant de lancer un dernier regard noir au malotru.

Une fois cachés et assis, il scrute mon bras.

 

« Il ne t’a pas fait mal ?

-N, non ça va. Ce n’est qu’un petit bleu !

-Jadina, je suis désolé du retard, vraiment !

-…j’ai cru que tu ne voulais pas me revoir…

-Bien sûr que si ! J’ai juste eu, un stupide repas avec des ministres, dont j’ai dû m’extirper ! J’ai fait aussi vite que j’ai pu…

-D’accord, je te crois…

-Tu, tu es vraiment superbe…, me dit-il, timidement.

-Ah euh…merci beaucoup… Toi aussi ! Même si tu n’es…pas vraiment habillé… », lui dis-je à sa suite, en rougissant à mon tour, faisant référence à son seul habit : un short. Mais il est musclé alors je ne vais pas me plaindre !

 

Nous rigolons un petit temps, puis je finis par lui demander :

 

« Je dois te harceler pour que tu me dises ce que c’est, le combat d’Artilla ?

-C’est une sorte de compétition illégale. Il y en a une série toutes les deux semaines. Tu es sur un requin, et le but est de tuer ton adversaire, pendant que ta monture est en train de manger celle de ton ennemi. C’est assez sanglant !

-Euh ouais un peu… Je déteste le sang moi !

-Moi aussi ! Mais, j’y vais pour me sentir en danger.

-Drôle d’envie ! Pourquoi ?

-Oh c’est…long à expliquer.

-Je pense pouvoir réussir à suivre !, lui assuré-je en me rapprochant de lui.

-… En étant prince d’Atlanta, je ne vis pas comme les autres. Je n’ai pas le droit de sortir, de m’amuser. Je suis, très malheureux… Et je ne suis rien aux yeux de mon père, qui ne pense qu’à sa succession. Ma sœur ne pense qu’à obéir aux ordres, et ma mère ne dit rien. Ils me privent de tout, et à part mon meilleur ami, Gryf, personne ne me comprend… J’étouffe, des fois je ne mange pas, j’ai…un profond mal-être, que tout le monde refuse de voir… ».

 

Quand je vois des larmes couler de ses beaux yeux bleus, je ressens beaucoup de peine. C’est étrange d’éprouver un tel sentiment alors qu’à part son prénom, je ne connais rien de lui. Je lui essuie ses larmes à l’aide d’un mouchoir, tandis qu’il m’observe.

 

« Tu trouveras le bonheur dans ce que tu aimes. Moi par exemple, j’ai eu beaucoup, et j’ai toujours d’ailleurs, de problèmes amicaux et familiaux, et j’ai réussi à me soigner avec la musique.

-Tu joues d’un instrument ?

-Non. J’écoute de la musique H24, et c’est comme si la musique était devenue le pilier de ma vie.

-C’est beau ! Tu as de la chance…

-Qu’est-ce que tu aimes toi ? À part te mettre en danger !

-Mmm, je, je n’en ai aucune idée…, m’avoua-t-il, tristement.

-Eh bien, qu’est-ce qui te ferait plaisir alors ? ».

 

Cheveux au vent doux du soir, il sembla réfléchir un instant.

 

« Je pense que, je pourrais apprécier de faire des activités que je choisis, mieux m’entendre avec mes parents, et…tomber amoureux. ».

 

À sa fin de phrase, il plonge intensément ses yeux dans les miens, avec un sourire juste…magnifique. Je ris nerveusement, et préfère fixer l’océan.

 

« Au fait, que faisais-tu dans cette zone qui regorge de requins ?, me questionne-t-il.

-Un de mes professeurs d’université avait une théorie un peu folle comme quoi une civilisation vivait dans les abysses. Il avait beaucoup travaillé sur des cartes, textes anciens, et en est arrivé à la conclusion que c’était là, à l’endroit que tu surnommes « la zone interdite ». À sa mort, j’ai décidé de voir si c’était vrai. Et, visiblement, il ne s’est pas trompé !

-Nous ne sommes pas vraiment différents de vous ! On ne mange pas pareil, ça c’est sûr.

-Et nous sommes incapables de respirer sous l’eau !, rajouté-je.

-Oui j’avais oublié ce détail !, rit-il.

-Tu parles d’un détail !

-Bien que je salue le fait que, en hommage à ton prof, tu aies décidé de vérifier sa théorie, tu t’es quand même mise gravement en danger ! Si je n’avais été là, ce requin t’aurait avalée d’un coup !, me fit-il remarquer.

-J’ignorais que cette zone était l’habitat de requins ! Et puis, rien ne me retenait dans cette ville.

Je n’aurais manqué à personne de toute façon… ».

C’est à mon tour de verser une larme. Je déteste paraître faible, ou même que l’on me voit pleurer. Par réflexe, je tourne ma tête, mais il me saisit le menton, et m’oblige à revenir à ma position initiale.

 

« Désormais, tu manqueras à quelqu’un !

-…tous les gens que j’ai croisés m’ont dit ça…et au final, je me suis toujours retrouvée seule…certains ont même essayé de me tuer…, lui avoué-je, en baissant la tête.

-C’est parce que personne n’a jamais su voir qui tu étais vraiment ! Moi, je ne te nuirai pas. Et comme on a l’air d’être tous les deux des âmes brisées, on devrait bien s’entendre ! Mais je ne veux pas te voir pleurer à cause de gens qui n’en valent pas la peine. ».

 

Au contact de sa peau, j’oublie tout. Ce garçon a tout… Tout pour me faire chavirer.

Soudain, il place sa main devant mon visage. Devant mes yeux ébahis, mes larmes, qui coulaient sur mes joues, sont aspirées par sa main.

 

« Co, comment tu fais ça ?!

-Je suis un homme de l’océan, n’oublie pas ! Mais je ne peux pas faire ça d’ordinaire. Disons que j’y parviens une seule fois tous les deux ans !

-C’est…magique ! ».

 

Il me sourit, et quand mes larmes sont réunies en une goutte d’eau, il souffle dessus, et elle se dissipe dans l’air chaud.

Alors que j’admire ce spectacle, je me rappelle une chose. Je saisis mon sac à main, et lorsque je réalise une chose, je me mets à soupirer.

 

« Un soucis ?, s’inquiète-t-il.

-Non je… Je t’avais acheté des chocolats, pour te remercier de m’avoir sauvée ! Mais comme tu as dit qu’on ne mangeait pas la même chose, tu n’aimes certainement pas…

-Comment puis-je ne pas aimer, si je n’ai jamais goûté ?, me demande-t-il, avec un sourire.

-Tu, tu veux goûter ?!

-Pourquoi pas ! Ça ne va pas me tuer après tout ! ».

 

Je déballe la boîte, lui tend un chocolat, il l’examine un cours instant, puis le mange.

Il l’avale, puis me dit le verdict :

 

« C’est trop bon ! ».

 

Je suis conquise ! Incapable de me retenir de rire, j’éclate. Il se joint à moi, et nous nous découvrons un peu mieux encore.

Je ne me suis jamais sentie aussi bien, aussi bien entourée. C’est agréable de passer du temps avec quelqu’un qu’on apprécie.

 

PDV Danaël

 

Il est 22H00, mais je n’ai plus aucune notion du temps. Jadina est une fille tellement agréable, drôle et captivante. Pour la première fois de ma vie, je suis heureux. Jadina ne rentre pas dans les codes que je connais. Elle est unique. Je suis allongé sur le sable, et ne perçois que ses yeux vert émeraude, d’une lueur éclatante. Elle me raconte quelques unes de ses anecdotes, et je l’écoute, paisiblement. Peut-être qu’en la sauvant, j’ai fait la plus belle rencontre de toute ma vie…

 

Alors qu’elle finit son histoire, elle baille et vient se blottir sur mon épaule, sa main droite sur mon torse. Des millions de frissons me parcourent.

 

« Je me sens bien avec toi, Danaël…, me déclara-t-elle, d’une voix apaisée.

-Moi aussi Jadina… Moi aussi… », lui dis-je à mon tour.

 

Mon corps bouillonne lorsqu’elle me dépose un bisou sur la joue. Je croise son regard, et je suis convaincu que je serais capable de le fixer pendant des heures et des heures.

 

« Il est temps que tu rentres chez toi, et que tu ailles te reposer Jadina… Tes yeux faiblissent !, lui conseillé-je, en ayant un semblant de raisonnable.

-Je sais bien… Mais, tu es si…confortable !, rigole-t-elle.

-Je n’en doute pas ! On se revoit demain si tu veux !

-Oh que oui que je le veux !, s’empresse-t-elle de répondre.

-Veux-tu que je te raccompagne ?

-Tu es un vrai gentleman tu sais ?

-Je l’ignorais !

-Je veux bien que tu me raccompagnes, oui. Ne t’inquiètes pas, je n’habite pas loin ! J’habite dans une des maisons qui sont là-bas !, m’informe-t-elle en montrant une étendue de maisons du doigt.

-Ça marche !, dis-je en me levant.

-Ça ne nous fera pas longue distance à marcher !

-Qui t’as parlé de marcher ? ».

 

Elle m’interroge du regard. Je la soulève dans mes bras, et me dirige vers la mer.

 

« Qu’est-ce que tu fais ?, me demande-t-elle en riant.

-Tu me fais confiance ?

-…Oui ! 

-Alors profite du spectacle ! ».

 

Je mets mes pieds dans l’eau, et provoque un tourbillon autour de nous, et grâce à lui, nous traversons la plage dans les airs. Elle me regarde, ébahie, des étoiles dans les yeux. C’est pour moi, le comble du bonheur. Lui permettre de vivre des choses pas ordinaires et surhumaines dans son monde me donne un tel plaisir…

 

« Tu es vraiment imprévisible ! », me dit-elle d’une voix basse.

 

Notre balade touche à sa fin, nous arrivons devant chez elle. C’est là que je prends conscience que nous ne vivons différemment. Je ne juge pas, au contraire, je l’envie. Elle est propriétaire d’une maison aux volets bleus, des fleurs de toutes les couleurs qui abritent le jardin, avec une herbe minutieusement tondue. Un endroit plus qu’agréable pour vivre.

Je reste à contempler sa maison, en faisant mon rêve.

 

« Ce n’est certainement pas ce que tu as, toi ! Ce n’est rien, cette maison, contrairement à ton palais !, s’exclame-t-elle.

-Affirmatif si tu ne vois que la grandeur. Mais, pour être honnête, c’est l’endroit idéal ! Je sais que c’est ce que je veux !, lui répondis-je, encore dans ma contemplation.

-Tu veux entrer ?, me propose-t-elle.

-Oh non non… Je vais te laisser te reposer !

-Une prochaine fois alors ?

-Absolument ! ».

 

En guise d’au revoir, elle me serre dans ses bras, tout en laissant un bisou sur ma joue.

En montant ses marches, elle se retourne, et me déclare :

 

« Je ne pourrai plus me passer de toi, à présent. Je ne peux pas me coucher ce soir, et me demander quand je te reverrai. Tu es condamné à m’avoir dans tes pattes jusqu’à la fin de ta vie ! Alors, s’il faut que je retourne dans la zone à requin pour te revoir, j’irai. Je t’en prie, ne me donne pas de faux espoirs, ou ne disparais pas du jour au lendemain. Ne fais pas comme tous ceux que j’ai connus… Promets-le moi Danaël… ».

 

Grâce à la lueur du soleil couchant, je vois ses yeux briller. Je ne peux deviner la peine qu’elle garde au fond d’elle. Moi, j’ai besoin qu’on me lâche, mais elle, elle a besoin de quelqu’un auprès d’elle, tous les jours. Comment peut-on faire souffrir un tel diamant ? Je ne peux pas la laisser en mal-être. Je peux la soigner, et elle peut me soigner. Alors pourquoi se retenir ?

 

Je monte à mon tour les marches, et me place devant elle. Yeux dans les yeux, je lui assure :

 

« Je tiens bien trop à toi, maintenant. Je ne pourrai jamais t’abandonner. Jamais. Quitte à y laisser ma vie, mais rien ni personne ne m’arrachera à toi. Je te le promets, Jadina. Je, je t’aime… ».

 

Une larme coule sur ma joue, comme elle. J’en étais sûr, à présent. Je l’aimais.

 

Elle entoure mon cou avec ses bras, et m’embrasse. Comment décrire le sentiment que j’éprouve ? Il est indescriptible. Je suis aux anges. Tous mes problèmes s’envolent, mes visions sont plus claires. Mon cœur s’apaise enfin. Mon combat intérieur est fini. J’ai capitulé. Elle a prit mon cœur, mon âme, mon corps… Tout. En la serrant contre moi, je sens nos cœurs qui battent plus vite que la normale. Il me sera impossible de me détacher d’elle…

 

« Moi aussi je t’aime Danaël… Je suis à toi, pour la vie. ».

 

~

 

7 jours plus tard…

 

PDV Gryf

 

Cela fait aujourd’hui une semaine entière que Danaël a disparu. Il s’est complètement volatilisé. Même moi, je n’ai aucune nouvelle ! La dernière fois que je l’ai vu, je l’aidais à s’extirper du repas avec les ministres. Il avait un « rendez-vous ». Sauf que je doute de sa sincérité. J’ai fouillé de fond en comble le royaume, il n’est avec aucune femme ! Où peut-il bien être bon sang ?

La réponse ne devrait pas tarder à arriver, vu tous les moyens déployés par le roi pour retrouver son fils. Des gardes, l’armée ! Ses parents et Saryn sont inquiets. On l’est tous…

Revenant d’une énième patrouille, je croise le roi, Philippe.

 

« Alors mon garçon ? L’as-tu trouvé ?

-Je serais revenu avec dans ce cas ! Hélas non… Aucune trace !

-Oh la la… J’en ai tellement ras-le-bol de lui ! Il a raté tous ses rendez-vous diplomatiques ! Il prend du retard dans le processus de succession !

-Vous êtes sérieux là ?!, m’indignais-je.

-Pardon ?!

-Vous vous fichez de ce qui a pu arriver à votre fils en fait ! Il avait raison. Vous ne pensez qu’à la royauté ! MAIS OUVREZ LES YEUX BON SANG !!! Danaël est peut-être mort, et ça ne vous fait ni chaud ni froid ! Allez en enfer ! ».

 

Je quitte, furax, le palais. C’est n’importe quoi ! Qui peut avoir un tel cœur de glace ?

Je m’assois sur un rocher, perdu. Je ne suis pas prêt à vivre sans lui… On se connaît depuis tout petits ! Il me manque déjà… Tout à coup, des mains me recouvrent les yeux. Je sursaute de peur, et découvre mon meilleur ami, souriant.

Je me jette dans ses bras, en pleurant.

 

« Pu*ain mec t’étais où ?!

-Je suis désolé…

-Ouais bah je vais disparaître une semaine aussi on va voir ce que tu vas ressentir !

-J’ai quelque chose à te demander.

-Ah non hein ! J’ai pas signé un contrat d’amitié pour ça moi !

-Ce n’est pas un service ! Je te demande simplement de me suivre !

-Ah… Bah ça va alors ! ».

 

Je lui donne une claque sur l’épaule, et on rigole tous les deux. J’accepte de le suivre, et sur le chemin, je le bombarde de questions :

 

« Bon. T’étais où ?

-Tu ne vas pas tarder à le savoir !

-Ton fameux rendez-vous ?

-Oui.

-J’ai retourné chaque meuble de chaque maison de chaque village de chaque ville de chaque province et je t’ai trouvé avec aucune femme du royaume !

-Qui te dit qu’elle fait partie du royaume ?

-HEIN ?!

-Gryf, je vais te la présenter, parce que tu es mon meilleur ami. Elle, elle est tout pour moi. Alors s’il te plaît, sois sympa !

-Ok ok… J’vais essayer ! »

 

Je crains ce qu’il va me montrer. Bon, peut-être que j’exagère ! C’est la première fille qu’il me présente en 19 ans. C’est tellement rare dans notre génération !

Je vais m’efforcer d’être cool et sympathique, pour mon ami !

 

Nous nous arrêtons, mais ce qui me choque énormément, c’est que nous sommes extrêmement proches de la surface. Ne dis rien Gryf, ne dis rien !

Je le suis, il passe sa tête en dehors de l’eau. Je fais de même, mais me méfie. Les humains de la terre sont vicieux.

 

« Viens ! », m’encourage Danaël.

 

Mon corps et le sien sont complètement hors de l’eau. Je scrute les alentours, et découvre une plage, des gens dont nous sommes loin, et en face de moi, un petit espace exposé au soleil, séparé des autres personnes par des rochers. C’est un bel endroit.

 

« Gryf ? ».

 

Je reviens à moi, et découvre Dan’, avec cachée derrière lui, une jeune femme, cheveux longs bruns, yeux verts, short, tee-shirt. Ne me dis pas que…

 

« Je te présente Jadina, ma compagne. », m’annonce-t-il, tout sourire.

 

Je reste bouche bée. La dénommée Jadina s’approche de moi, et me tend la main.

 

« Salut Gryf ! Danaël m’a parlé de toi un nombre incalculable de fois ! Je suis très contente de te rencontrer ! ».

 

Je reste scotché. C’est une bague !

 

« Tu, tu me fais une blague hein Dan’ ? ».

 

Un brin vexée, Jadina se retire et retourne auprès de mon ami.

 

« C’EST UNE HUMAINE DE LA TERRE !!!, m’énervais-je en criant.

-Pas la peine que tu cries ! Et je suis au courant figure-toi !, me répond-il.

-Mais mais mais tu ne peux pas ! Les terriens ne sont que des cons ! Elle n’est pas de notre royaume ! Ils pourrissent nos océans, et tuent nos baleines !

-Pas elle ! Laisse-moi tout t’expliquer ok ?

-… Non. Je suis désolé, j’peux pas ! Tu es un gars canon, promis à un grand avenir, et tu t’abaisses à t’accoupler avec…un monstre ! », refusais-je, en dévisageant cet énergumène de haut en bas.

 

L’humaine se mit à verser une larme, et je vis du rouge dans les yeux de Danaël.

 

« Redis ça, et je creuse ta tombe., me menace-t-il.

-Je veux pas m’embrouiller avec toi. Mais, pourquoi elle ?!

-Au lieu de la traiter de monstre, tu pourrais t’asseoir sagement et m’écouter ? ».

 

Je me résigna à m’asseoir, et il m’expliqua qu’il avait sauvé Jadina d’une attaque de requin blanc, qu’ils s’étaient revus le lendemain, et qu’ils étaient tombés amoureux.

 

« Donc, tu étais avec elle pendant la semaine ? Chez elle ?

-Oui.

-…je m’attendais à tout sauf à ça…

-Tu finiras par l’accepter, c’est pour ça que je ne le dis qu’à toi. Et par pitié, garde le secret !

-Je ne dirai rien, promis.

-Merci frérot !

-Mais, ce que je ne sais pas, c’est, comment tu vas vivre avec elle ?! Vous venez de deux mondes opposés !

-Danaël avait parlé de quitter son royaume, pour venir s’installer chez moi. J’habite dans une des maisons près de la plage., me répond Jadina.

-QUOI ?! Tu serais prêt à renoncer à ta famille ? À ton statut ? À moi ?

-Je suis prêt à renoncer à tout.

-Comment peux-tu être sûr que toi et elle, ça sera pour la vie ? Si vous vous séparez, tu regretteras ton choix !

-Je ne veux pas m’imaginer des scénarios qui ne verront jamais le jour. Je veux profiter de chaque instant passé avec Jadina.

-…

-Je suis apaisé, ici. Tu sais ce que je vis avec mon père. La royauté, c’est pas pour moi. J’ai l’opportunité d’être heureux !

-Dan’ je ne veux que ton bonheur, tu le sais ! Mais, je vais te perdre si tu restes à vivre sur la surface !

-On se verra Gryf. Tous les jours si tel est ton désir ! Que rien ne change !

-… Sous quel prétexte maquilleras-tu ton départ ?

-Bonne question ! Mais je ne dirai pas grand-chose. Je fais ma vie. Mon père prendra Saryn comme reine, et elle verra un peu la pression que j’ai subie. Ma propre sœur a toujours été contre moi. Aujourd’hui, les rôles s’inversent. ».

 

Je ne peux pas le contredire sur ce sujet. Mais, je vois dans son regard, qu’il est amoureux, et épanoui.

Tout bon meilleur ami verra le bonheur de sa moitié avant ses propres désirs.

 

« Tant que tu es heureux, je le suis aussi ! Félicitations mon frère ! ».

 

Nous nous serrons dans nos bras, et j’enlace la copine de mon meilleur ami.

 

« Désolé pour le vent de tout à l’heure ! J’étais choqué c’est tout !, m’excusais-je auprès d’elle.

-Ahah ne t’inquiètes pas ! J’étais préparée à cette éventualité ! Ravie que tu m’acceptes !

-Chéri Dan’ et je t’accepterai toujours !

-Tu n’as de soucis à te faire ! ».

 

PDV Danaël

 

Je suis comblé de voir les deux personnes que j’aime le plus sur cette Terre rigoler ensemble. Celui ou celle qui accepte les décisions de sa moitié, même s’il ne les partage pas, pour lui, est digne de confiance. Ça, c’est un(e) meilleur(e) ami(e).

 

« Bon, je vais vous laisser causer entre vous ! Je vais faire quelques brasses ! », décide Jadina.

 

Je me permets de loucher vers elle lorsqu’elle retire ses vêtements pour se dévoiler en maillot de ban. Pour toute réponse, elle me lance son haut à la figure, et je m’en amuse.

Elle se glisse dans l’eau, et commence sa séance de nage. Je profite qu’elle ne soit pas là, pour me confier à Gryf :

 

« Je peux te confier un truc ?

-Bien sûr ! Quoi ?

-Je ne vois que du positif dans mon histoire avec Jadina, sauf qu’il y a un point négatif à ne pas sous-estimer.

-Ouh la…

-Quand on s’est embrassé pour la première fois, j’ai ressenti une tornade d’émotions, mais quelque chose de fort. Trop fort.

-Oh me*de. Tu, tu t’es…

-Je me suis lié à elle. ».

 

Cette chose est propre aux habitants d’Atlanta. En gros, quand on se lie à quelqu’un, on est…comme sous son emprise. Tu ferais tout pour cette personne, c’est elle qui te maintient en vie, tu ne vois que par elle. Et on ne se lie à quelqu’un qu’une fois dans sa vie. Il est impossible de se délier, ce qui veut dire que même si moi et Jadina nous séparons, je l’aimerai jusqu’à ma mort.

(équivalent à l’imprégnation dans Twilight).

 

« Écoute, ne te prends pas la tête. Elle est épargnée en ce qui concerne l’infidélité !

-Ahah si on le voit comme ça ! ».

 

Il a raison. C’est une bonne chose.

 

Soudain, nous entendons Jadina crier dans l’eau. Tout en me jetant à l’eau, je réalise qu’elle ne se noie pas ; quelque chose l’attire dans le fond. Ma peur atteint son pic lorsque je la vois disparaître de la surface, et couler, en hurlant.

Avec Gryf, nous plongeons, et ne tardons pas à retrouver Jadina, qui tente de se débattre de quelque chose ou plutôt… de quelqu’un !

Je nage à toute vitesse vers elle. Gryf me devance, et se jette sans hésiter sur l’intrus, mais celui-ci lui assène un fort coup de pied, qui le fait s’écarter.

Je m’approche, et reconnais Saryn ! Elle tient Jadina par le cou, mais celle-ci semble ne plus avoir de respiration.

 

« SARYN !!! Lâche-la immédiatement !!!

-Je savais que tu étais fou…mais là ! Tu as fait fort avec cette pétasse !

-Comment m’as-tu trouvé ?!

-J’ai suivi Gryf bien sûr ! Sinon…

-Lâche-la ! Tu vas la tuer !!!

-Et alors ? Tu reviendras peut-être à la raison !

-Je me suis lié à elle !!! ».

 

Elle me regarda, n’en revenant pas.

 

« Et je suis prêt à tuer pour elle.

-…oserais-tu…

-Je n’hésiterai pas, à te tuer !!! ».

 

Le temps pressait. Jadina a cessé de bouger, et a fermé les yeux. Je dois agir ; dans le cas contraire elle mourra.

 

Je commença à créer un tourbillon d’eau avec mes mains, et l’envoya sur Saryn, qui fût prisonnière dedans.

Je récupéra Jadina, et me dépêcha de remonter à la surface.

Malgré mes appels, elle ne me répondait pas.

 

« Elle a avalé trop d’eau ! Il faut lui extraire ! », pressa Gryf.

 

Nous sommes de retour à notre endroit, et j’allonge Jadina par terre.

Gryf a le pouvoir d’aspirer l’eau, et de la contrôler, un peu comme moi.

Il plaça sa main au-dessus de sa tête, et un bon litre d’eau fut aspiré par sa main.

 

« Allez ma chérie… », prié-je.

 

À mon plus grand soulagement, elle recracha tout, et se mit à tousser. Je m’empressa de la redresser, et elle toussa pendant bien quelques secondes.

Je la serra contre ma poitrine, rassuré.

 

« Qu’est-ce… Qu’est-ce qui s’est passé ?!, s’affola Jadina, en se tenant le cœur.

-Ma con*sse de sœur a voulu te tuer…, lui répondis-je, en réalisant moi-même ce que je venais de dire.

-…mon Dieu…

-Comment tu te sens ?

-Je, je reprends ma respiration… Ça va…

-Oh je suis tellement désolé mon amour… C’est de ma faute…, m’excusais-je.

-…Ne dis pas de bêtises… Tu m’as sauvée… Je t’aime toujours…

-Moi aussi je t’aime…

- Ça va ?, s’inquiéta Gryf.

-Oui. Merci mon ami., le remercié-je, reconnaissant.

-Merci…, murmura Jadina, encore faible.

-Pas de soucis…

-Où est Saryn ?, demandais-je, la rage dans la voix.

-JE SUIS DERRIÈRE TOI !!! ».

 

Ma sœur et moi nous regardons dans le blanc des yeux.

 

« Tu vas payer pour ce que tu as fait !!!, enragé-je.

-C’est à moi que tu dis ça ?! Tu t’es lié à une…terrienne !!! C’est pathétique !!!

-Je ne t’expliquerai rien !!! Tu n’es pas assez mature pour comprendre !!! Casse-toi de là !!!, lui ordonné-je.

-Tu verras bien ce que papa et maman te feront ! Elle trouvera la mort, c’est inévitable ! Mais tu ne seras jamais tranquille, je peux te l’assurer ! À très bientôt, cher frère ! ».

 

Sur un rire sinistre, elle disparaît dans l’eau.

 

Terrifiée, Jadina se réfugie dans mes bras.

 

« Elle va te faire du mal ?

-… Elle a toujours été une incapable.

-Mais c’est grave tout de même !

-Ne t’inquiète pas ma belle. Quand elle reviendra, je serai prêt à l’accueillir. ».

 

                                                          FIN

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@Harmonie
Le mer 05/03/2025 - 19:06

Wah...j'en ai les larmes aux yeux...tant de progrès et d'émotions... J'aime tellement comment tu décris les émotions et nous les transmets avec subtilité !!!

Non mais je te laisse 6 petits mois et tu deviens des milliers de fois plus douée encore (Ծ‸ Ծ)

C'était vraiment incroyable j'adore beaucoup trop ton écriture ♥‿♥

Je n'ai plus qu'un mot à dire, BRA-VO !

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Jadina.C@momille
Le mer 05/03/2025 - 20:10

Wouah ! Quelle histoire magique ! J'ai quitté mes problèmes le temps de te lire et franchement, c'est génial ! Tu t'améliores de fic en fic c'est juste magnifique ! J'adore ! Milles milliard de bravos pour cette fic juste incroyable ! 

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Jadina0511@09
Le mer 05/03/2025 - 20:36

En réponse à par Jadina.C@momille

Mille merci à vous, ça me donne les larmes aux yeux !

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Loudina.09
Le jeu 06/03/2025 - 10:02

C'est trop beau !!! Comment c'est possible d'écrire d'une si belle manière ??

C'est tellement mignon... Ça a refait ma journée !

C'est vraiment beau de voir de l'amour, le l'amitié dans un monde où tout part en cacahuète...

Bravo d'avoir encore fait une oeuvre d'art