L’alliance des 6 Royaumes : Chapitre 22 : Chantage
PDV Jadina
Avant de venir à Larbos, je m’étais portée trop de préjugés. On dénigre beaucoup trop ce royaume ! Je dois avouer que ce que je préfère, c’est le vent frais du soir, avec le ciel et son contraste de couleurs. Sur mon balcon, j’admire ce ciel que j’ai pas eu l’occasion de contempler avant. Bah quoi ?! On voit pas le ciel dans l’eau ! Tout était parfait, jusqu’à ce que quelqu’un que j’adore de tout mon cœur fasse irruption dans ma chambre.
« Votre majesté ! Vous êtes sublime dans cette robe de chambre ! »
Je soupire, tellement j’en ai ras-le-bol ! Plus rapidement que je ne l’avais envisagé, une main se pose sur mon ventre. Mais de mon pied gauche, je donne un violent coup dans l’entre-jambe de mon visiteur. Il gémit de douleur, et se roule par terre.
« Halan… Vous êtes bien trop prévisible…
-Je, j’espérais que vous seriez flattée !, me dit-il en se relevant petit à petit.
-Jamais de vous. Quittez ma chambre.
-Ah… Je vois là votre faiblesse ma reine !
-Ma faiblesse ? Vous m’en direz des âneries pareilles ! Pour autant que je sache, c’est moi qui vient de voir la vôtre !
-Jadina… J’ai entendu sur vous bien des éloges ! Vous êtes une femme séduisante, sûre d’elle, et très impliquée dans son travail ! Je sais que vous n’allez pas me céder votre part du pouvoir si facilement ! ».
Une chose qu’il n’a pas citée… Je déteste que l’on vienne m’embêter le soir ! Je me retourne, pour pouvoir le regarder dans les yeux.
« Vous êtes bien renseigné !
-J’ai remarqué que vous ordonniez à quiconque que je vous détestiez de sortir de la pièce. Vous voulez éviter la confrontation, au risque de la perdre ! ».
J’éclate de rire.
« Vous avez tout faux. Je n’ai pas peur de vous, ni de personne d’ailleurs. Je sais débattre, et je sais me défendre ! On peut s’embrouiller toute la nuit, si ça vous chante ! JAMAIS je ne fléchirai.
-Par amour pour ce blond pathétique… Comme c’est touchant ! ».
Mon poing se serre. Mais je ne vais pas le frapper. Répliquer par la violence serait une vraie marque de faiblesse. Et je ne suis pas une faible.
« Danaël m’a laissé une part du contrat du contrôle du pouvoir. Son sort est des plus injustes, et je ne le décevrai pas.
-Mmm, je vois. Mais si ça se trouve, dans sa cavale tranquille, il vous a peut-être oubliée, lui ! Il se fout très certainement de vous promettre fidélité maintenant !
-Je n’y pense même pas. Mon esprit est pleinement occupé à vous éjecter de ce palais ! Vous êtes un être horrible, qui ne mérite pas de vivre !
-Mon Dieu… Je suis touché en plein cœur ! Votre faiblesse se manifeste encore une fois…
-Ma faiblesse ?!
-Dès que vous voulez éviter un sujet, vous insultez.
-Insulter ?! Allez consulter ! N’importe qui qui aurait pu se trouver là aurait démenti !
-Regardez-moi bien droit dans les yeux, Jadina. ».
Il se plante devant moi, quelques mètres séparant son visage du mien. Cela me donne envie de vomir. Plus encore que quand Gryf, bourré, s'est retrouvé à prendre son vomi dans ses mains !
« Je vais raser l’armée de Necrus. Perdre mille hommes, décimer des dizaines de famille, torturer n’importe qui passe dans la rue ne m’effraie pas. Une fois l’ennemi vaincu, je vous renverrai chez vous, vous et vos amis et je me chargerai de retrouver Danaël, et le tuerai.
-NON !!! LAISSEZ-LE TRANQUILLE !!!, m’emportais-je, pour la première fois de ma vie depuis Tiago.
-Je le tuerai, ensuite, je me proclamerai roi. Je fermerai les frontières. Ainsi, je ne vous aurai plus dans mes pattes, et je pourrai instaurer une dictature ! Larbos pliera sous mon règne, et vous ne serrez plus que de misérables insectes que j’écraserai de mon pied. ».
Pétrifiée, je vois bien son sourire machiavélique qui me fixe.
« Alors Jadina ? On fait quoi maintenant ? Vous me cédez votre part, et je vous laisserai avoir une vie tranquille, plein de beaux enfants avec votre pissenlit (Danaël). En cas de refus, je me ferai une joie d’envoyer des élites le tuer !
-Continuez de croire aux Bisounours, ça vous va si bien ! », lui souriais-je faussement.
Il comptait répliquer, mais une infirmière déboule, essoufflée.
« Ma reine ! Shimy ! Elle est revenue ! ».