Chapitre 8 : Tristesse et tension
La suite. C’est un peu court, désolée, mais donc pour résumer, Albion a annoncé à notre elfe préférée que Koléana a été touchée par la maladie et shimy ne pourra plus y retourner.
Du côté des légendaires, ça craint, les faucons d’argent ont été attaqués et tout ce qu’ils ont réussi à trouvé est une plume derrière la tente de Saryn. Et là, ils sont dans la mouise. Enfin pour l’instant car quelque chose va (peut-être !) venir les avancer.
Je n’en dis pas plus. Bonne lecture !
ASTRIA
-Oh…lâche Shimy.
-Ça va ? S’inquiéta son père.
-Oui…excuse-moi, j’ai encore du travail, fit-elle en esquissant un pauvre sourire.
Albion s’en alla avec une mine d’enterrement, conscient que sa fille mettrait du temps à accepter, qu’elle aurait besoin de temps.
Dès que la porte claqua, Shimy abandonna ses cartons et couru se réfugier dans sa chambre où elle s’enferma.
Chancelante, la jeune elfe fit trois pas, puis s’effondra sur son lit en sanglotant.
Ses pensées se bousculait dans sa tête. Koléana, sa chère île qu’elle chérît depuis sa plus petite enfance.
Koléana, l’île de toutes ces rencontrent qui avaient chamboulées sa vie, de l’apparition de ses pouvoirs élémentaires.
Koléana, l’île de Lionfeu.
Elle ne pourra plus y retourner.
ALYSIA
Saryn fronça les sourcils.
-À quelle oiseau appartient-elle ? Demanda-t-elle.
Jadina prit délicatement la plume des mains de Gryf et l’examina minutieusement.
-En tant que spécialiste, je songerais à une plume d’aile gauche de becagrifh*. Voyez son reflet foncé, là, à l’angle, précisa la magicienne en indiquant le doux rebord de la plume. Par contre, c’est perturbant, je n’ai jamais vu un tel mélange de bleu turquoise et de bleu ciel. Or, c’en est bien une que nous tenons là. »
-Mais qu’est-ce qu’un démon pareil faisait là pile au moment du crime ? S’interrogea le commandant.
-Bah c’est évident, non ? Rétorqua Danaël d’un ton méprisant. L’intrus pensait l’utiliser comme diversion, mais n’en a pas eu besoin et l’a relâché avant d’entrer dans la tente. C’est à ce moment-là que l’oiseau a fait tomber une plume ! Alors, qu’est-ce que t’en… »
Il s’arrêta net en voyant Jadina lui faire les gros yeux.
-Danaël, fit elle d’une voix calme mais froide comme la glace. Je vais être claire avec toi : fais encore une remarque de mauvais goût au groupe ou à ton frère pendant cette enquête et je te fous dehors. Est-ce que je me suis bien faite comprendre ? »
Le chevalier bougonna mais acquiesça.
Ikaël observa son frère avec un air suffisant, puis orienta son regard vers Jadina.
La surprise se lisait clairement dans ses yeux.
-Respect, souffla Gryf, admiratif.
Et il ajouta, dans un coin de sa tête :
« Note pour plus tard : Ne jamais énerver Jadina, au risque de se prendre un sermon intergalactique. »
-En plus, un becagrifh est très difficile, continua la princesse. Il faut des aptitudes très techniques et uniquement recelées des Anciens. Pourquoi attraper un tel oiseau pour en faire un usage particulier pendant le crime ? Quelque chose nous échappe… »
-Bien raisonné, Princesse ! Déclara un homme en entrant dans la tente.
-Oh, tu vas mieux ! S’exclama Saryn en courant vers le nouvel arrivant.
Il était grand, asiatique, une tunique traditionnelle, deux fourreaux à la taille et un bras en écharpe.
Un teint caramel, une chevelure noire corbeau retenue par un bandeau, une voix posées et une aura calme. Jadina le reconnu aussitôt.
-Vous êtes Michi-Gan ! Le meilleur ami de Toopie, l’employée de chez Mécan & Rife ! S’écria-t-elle.
-Pour vous servir, Princesse, répondit-il en s’inclinant.
-Prends-en d’la graine, Dan, plaisanta Gryf.
Celui-ci ne répondit pas, il observait la magicienne, qui, se sentant observée, se tourna vers lui.
-D’où tu le connais lui ? Articula-t-il en silence.
-C’est quoi ton problème ? Ça me regarde, lui répondit-elle en remuant les lèvres.
Puis elle se tourna vers le dénommé Michi-Gan.
-Vous tombez bien, j’ai quelques questions à vous poser…
-Eh bien, si vous me permettez…s’interposa le commandant.
-Allez-y, je vous écoute.
-Je crois…dit-il, lentement. Je crois que notre ennemi en voulait à Saryn. »