Imaginez si les Légendaires avaient vecu il y a 2000 ans...
L'idee m'est venu en latin (oui, je suis surement la seule personne de france a faire encore latin), et quand j'ai essaye de m'imaginer un melange entre Cesar et Larbosa... J'ai pas pu resister... J'ai quasiment eclate de rire au beau milieu de la classe. 


****************************************
Dans la Rome antique...
Deux jeunes filles marchent en se chamaillant vers les thermes.
-Puisque je te dis que je l’ai vu !
-Pff… Tu racontes n’importe quoi… C’est pas possible que t’aies vu un truc comme ça !
-Mais si ! Ma mère l’a même…
La fille s’interrompt brusquement et dévisage un garçon blond, essoufflé, qui traîne derrière lui un cheval hors d’haleine.
L’autre fille pousse son amie sans ménagement dans les thermes :
-Dépêche-toi ! Il y a plein de monde ! Hé, toi, laisse nous passer !
Le garçon s’écarte rapidement pour ne pas avoir affaire à la fille, menaçante.
Pdv Gryf
C’est qui, encore, cette lionne ?!? Franchement, elle fait peur… Flûte, l’heure ! Le maître va être furieux…
-Bah alors, Gryf, on traîne ? C’est pas comme ça que tu vas devenir un gladiateur célèbre ! Maître Menthos est déjà furieux ! l’interpelle Julia, une des esclaves du maître.
J’entre dans salons privés réservés aux nobles, séparés par des rideaux pourpres.
Quand je passe près d’un groupe de filles, je les reconnais, ce sont les esclaves du sénateur Pompilius.
Bizarre… Qu’est-ce que le maître trafique encore avec ce sénateur véreux ?
Un garçon se penche sur mon panier de beignets et salive :
-Mmh… Ze fumet… Ils zont pour qui ?
-Euh… Pour… pour mon maître… je bafouille en reconnaissant le petit-fils de Pompilius.
Je cours jusqu’à la pièce où est mon maître et je frissonne. Ça va barder…
Pdv Razzia
Pff… Encore une fois, je dois accompagner mon grand-père aux thermes… Pour lui, je ne suis qu’un prétexte bien utile pour cacher à mes parents ses activités frauduleuses…
Il vient toujours à l'heure réservée aux femmes grâce à une petite somme pour les gardes de l'entrée. Il dit que ça lui permet d'éviter les espions et ses adversaires.
Je ne suis pas très convaincu, j'ai déjà aperçu une dizaine d'hommes déguisés en esclaves, louchant avec insistance sur notre petit salon.
Ils sentaient bon, ces beignets… Si je demande au garçon qui les a apportés de m’amener aux cuisines…
Bon, il ne revient toujours pas. Tant pis, je vais la chercher moi-même, cette cuisine !
Je passe tant bien que mal dans la foule compacte, et je me trouve face à une profusion de portes et de couloirs… Heureusement que j’ai beaucoup de temps devant moi…
-Tu cherches quelque chose ?
Une fille aux cheveux noirs ébouriffés, les mains sur les hanches et l’air moqueur me regarde
-Ze... euh… ze cherche les cuizines…
Elle lève un sourcil. J'ai beau cracher, crier ou chuchoter, je n'arrive toujours pas à parler sans zozoter !
Mon regard s’arrête sur une insigne, celle d’une guilde de mercenaires que mon grand-père a déjà employé. Je ne savais pas qu’il avait des filles mercenaires…
En tout cas, je vais éviter de rester trop longtemps près d’elle, elle doit être dangereuse…
Pdv Ténébris
Encore un qui prend la fuite quand il reconnaît mon insigne… J’ai l’habitude, mais celui-ci était plutôt mignon…
Bon, la mission d’abord ! Ma cible doit déjà être dans les bains, je risque de la perdre de vue…
Houlà… c’est qui ce type ? Il me fixe un peu trop, là. Vite, une solution avant que je sois vraiment repérée !
J’aperçois deux filles. L’une s’écarte, c’est ma chance ! Je m’assure que l’autre ne peut plus nous voir et je l’agrippe.
-Écoute-moi bien. C’est une question de vie ou de mort. Je dois échapper à ce type, il veut m'enlever et demander une rançon à mes parents ! Fais-moi passer pour ta sœur, il faut qu’on ai l’air de trois filles normales ! Je m’appelle… Tullia.
-Euh… d’accord… Je suis Jadina…
Ouf, l’homme a arrêté de me fixer ! Mais maintenant, il va falloir accomplir la mission avec Jadina et sa copine dans les pattes…
Pdv Jadina
Décidément, il y a plein de gens bizarres à Rome ! Mère m’avait vanté les splendeurs de cette ville, quelques mois avant notre départ. Même si je ne suis pas déçue (il y a tant de beaux bâtiments !) les coutumes locales m’étonnent toujours autant. Est-ce qu’ici, quand une fille plutôt effrayante vous demande de la faire passer pour sa sœur, c’est normal ou il n’y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles ?
La fille, enfin Tullia (bizarre quand même qu’elle ait hésité sur son prénom !) me lance un regard appuyé. Je dois faire les « présentations » :
-Shimy, je te présente Tullia, c’est ma… sœur. Tullia, voici Shimy, mon amie.
Shimy me regarde de travers. Je ne lui avais jamais présenté ma sœur ! Heureusement qu’on ne se connaisse pas depuis très longtemps, sinon elle aurait trouvé ça carrément louche… (même si c’est quand même très, très louche cette histoire d’enlèvement)
Pdv Shimy
Bon, alors voilà autre chose. Jadina a une sœur maintenant ? C’est très étrange… Surtout que Tullia ne cesse de jeter des regards en coin vers un homme dans l’ombre.
Mais après tout, c’est leur problème, à elle et à Jadina. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une embrouille là-dessous. Par les dieux, je ne suis pas bête au point de ne pas remarquer qu’elles sont tout sauf naturelles, les deux.
Je n’arrête pas de repenser au garçon de tout à l’heure. J’ai dû le traumatiser, selon Jadina je peux être très effrayante quand je veux.
Dommage qu’il n’osera plus jamais m’approcher de sa vie, il était craquant.
Tiens, le revoilà ! Il a l’air pressé, il n’a même pas pensé à m’éviter et me frôle. Nos regards se croisent un court instant et je vois dans ses yeux qu’il est étonné de me recroiser. J’essaie de lui sourire sans avoir l’air trop sadique, mais un autre esclave l’appelle et il doit s’éloigner.
Soudain, Jadina s’arrête net et se met à dévisager longuement un garçon blond à l’air épuisé, sûrement par un long voyage.
Pdv Danaël
Je dois vraiment être décoiffé et sali par mon périple car il y a une fille qui me regarde avec insistance.
Elle assez belle, d’ailleurs, avec sa peau caramel, ses cheveux foncés brillants et ses yeux couleur d’émeraude.
Elle s’aperçoit que je la regarde et elle rougit. Une de ses amies, aux cheveux ébouriffés, la tire pour la faire avancer. Je les perds de vue.
Un garçon roux passe rapidement devant moi. Il a l’air de connaître l’endroit.
-Hé ! Tu sais où est la sortie ?
Il me considère de la tête aux pieds, l'air de se demander ce que je fais là. Il me répond :
-C’est tout droit, et la deuxième à gauche ! Mais dépêche-toi de partir, ici c'est l'heure des femmes !
Et il se remet à courir.
C'est là que je me rends compte de ma gaffe. J'avais pourtant remarqué qu'il n'y avait aucun homme !
Je suis donc ses indications et tourne vers un grand couloir quand un garçon à l’air perdu me demande :
-Tu zais où zont les cuizines ?
-Non, je… je ne suis pas d’ici… lui dis-je.
-Oh, dommaze…
Je m’élance vers la sortie et j’arrive dans la rue. Il y a presque autant de monde que dans les thermes…
Soudain, j’entend un cri qui provient de l’intérieur du bâtiment. Je fais demi-tour pour voir ce qui se passe.
À suivre…