Bon... 

Déjà désolé de ne pas avoir posté la suite de cette fanfiction. Je m'était dis qu'il fallait que je sois un peu plus régulière, mais bon apparemment c'est raté. Pour ma défense, j'avais le brevet blanc qui m'a pris quand même un peu de temps et mes problèmes personnels qui commencent sérieusement à me taper sur les nerfs. Aussi, j'ai commencé à écrire autre chose (qui n'a rien à voir avec les légendaires) mais qui m'a aussi pris du temps.

D'ailleurs j'ai un peu changé de "style d'écriture" (si on peut appeler ça comme ça) dîtes moi ce que vous préférez.

 

 

 

Chapitre 6

 

Shimy tomba sur les genoux et Gryf la retint avant que sa tête ne touche le sol. Il la déposa doucement par terre. Les élèves qui descendaient du bus, commençaient à s’attrouper autour d’eux. Jadina qui venait d’arriver, essaya de se frayer un chemin parmi tous les lycéens.

-Pardon… s’il vous plaît… essaya-t-elle

Lorsqu’elle arriva, elle trouva un Gryf qui commençait à paniquer et une Shimy évanouie. La tête de cette dernière reposait sur les genoux de Gryf. 

-Jadina, enfin t’es là, s’écria Gryf en la voyant

-Qu’est ce qu’il s’est passé ?

-Je sais pas, elle s’est évanouie quand je suis arrivée, mais elle avait déjà cette tête là, expliqua-t-il en la voyant froncer les sourcils devant la tête de son amie. 

En effet, Shimy avait le visage étiré par les larmes séché qu'elle n'avait pas pris le peine d'essuyer. Elle avait des cernes sous les yeux et des marques autour de la bouche à force de crier en silence. 

Les lycéens autour d'eux commençaient à partir quand Danaël et Ténébris arrivèrent. 

-Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demanda à son tour Ténébris, inquiète. 

-Elle s'est évanouie, répondit Jadina. 

-Mais vous savez pourquoi ? Intervint Danaël. 

-Nan, je lui ai juste demandé si ça allait et elle s'est évanouie, lui apprit Gryf qui commençait à paniquer. 

Les mains de Gryf se mettaient à trembler et son rythme cardiaque s’accélérait. En voyant les genoux écorchés de Shimy et la panique de son meilleur ami, Danaël proposa d'appeler l'infirmière. 

-On devrait peut être aller la chercher. 

Gryf soulagé qu'un adulte intervienne, sentit tous ses muscles se détendre petit à petit. Et Jadina se proposa pour y aller avec Danaël. 

Ténébris, trouvant gênant de rester seule avec un Gryf stressé - alors qu’elle était en crush sur lui - et une Shimy évanouie, se proposa pour aller déposer leur sac dans leur salle de cours.

-Ils vont nous encombrer et incommoder Shimy, se justifia-t-elle.

-Si tu veux Ténébris, mais tu vas t'en sortir toute seule ? s'inquiéta Gryf.

-Je devrai y arriver, t’inquiète. Et puis il faut que tu restes avec Shimy, lui dit-elle le cœur lourd.

Gryf voyait qu’elle était triste mais, ne pouvait rien y faire. Il ne savait pas pourquoi et il devait rester pour Shimy. Il la laissa donc s’en aller sans rien dire. Une fois Ténébris partie, Gryf reporta son attention sur Shimy. Son visage toujours étiré, était très pâle. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade par terre et sur les genoux de Gryf. Inconsciemment, il les caressa doucement, perdu dans la contemplation de son visage.

 

Pdv Shimy

 

Lorsque j’ouvre les yeux, j'aperçois vaguement le ciel bleu et une tache orange juste au-dessus de ma tête. Ma vision s'accommode lentement et je découvre que c’est en fait Gryf et ses cheveux roux. Me voyant ouvrir les yeux, je le sens se détendre. 

Je sens quelque chose dans mes cheveux et je me rends compte que c’est Gryf qui vient d’enlever sa main. Je me met à rougir et j’essaye de me relever, mais ma tête tourne toujours. Gryf m’aide et j’arrive enfin à m'asseoir. Je me rends compte que Gryf est aussi rouge que moi mais pas pour la même raison, j’imagine. Une fois que ma tête ne tourne plus, je me lève et fais trois pas avant de perdre l'équilibre. Je serais tombée en arrière si Gryf ne m'avait pas rattrapée.

- N'essaie pas de te lever, me prévient-t-il

Lorsque je fais mine de réessayer de me mettre debout, Gryf fronce les sourcils. 

- Shimy ! Qu'est ce que je viens de dire ! 

- Qu'il faut pas que j'me lève, je réponds sans oser le regarder. 

- Alors qu'est ce que t'es en train de faire ? S'énerve-t-il

Je sais qu'être têtue c'est parfois un problème, mais c’est impossible pour moi de ne pas l'être. Même dans ces moments-là. Surtout dans ces moments-là. Malgré tout, malgré moi, cette fois ci j'écoute Gryf, je n'essaie plus de me lever. 

Parfois, mes émotions changent si vite que même mon cerveau met du temps à comprendre. La tristesse de ce matin à déjà disparu. Et maintenant je ne sais pas quelle émotion je ressens. Je sais que je devrais être gênée de me retrouver dans les bras de Gryf, mais pourtant j'ai plus l'impression d'en profiter. 

C'est comme ça que Danaël et Jadina, qui avaient ramené l'infirmière, nous trouvent. Les joues rouges, je m'écarte de Gryf en titubant. J'essaie encore de me mettre à marcher, décidée à ne pas m'écrouler devant mes amis. Gryf m'a déjà vu au plus mal de ma forme, et au point où j'en suis, je ne suis plus à ça près. Par contre Danaël et Jadina ce n'est pas pareil. La sœur de Danaël est en couple avec la mienne et je n'ai pas envie qu'elle soit au courant de ce qui vient de se passer. J'espère pouvoir faire confiance à Danaël sur ce point. 

Cette fois je parviens à faire plus de 3 pas. Mais mon genoux, bien décidé à me mettre dans des situations embarrassantes, se met à tourner. Je tombe sur les genoux - à croire que le karma existe vraiment - et me rattrape sur les mains. N'ayant pas envie de passer pour la faible de service, j'enlève les cailloux sur mes mains sans prêter attention au sang qui commence à se pointer. Je me remets debout toute seule mais je n'ai pas le courage de regarder mes amis dans les yeux. 

Je viens d'apprendre une leçon que je ne suis pas prête d'oublier tant mon ego en a pris en coup : parfois la volonté seule ne suffit pas. 

- Ténébris est allé poser nos sac, nous apprend Gryf, changeant complètement de sujet. 

Trouvant le courage de lever la tête, je réponds :

- Bah rejoignons la. 

L'infirmière, qui n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis qu'elle est arrivée, intervient :

- Non non mademoiselle, vous, vous devez venir avec moi à l'infirmerie pour soigner vos genoux. 

- Mes genoux ? Je m'étonne 

Je me penche légèrement et remarque que mon collant est troué et laisse apercevoir une tâche de sang. Bizarrement, je n'est pas mal, mais la vue du sang me fait prendre conscience de mon état. Et j'accepte de suivre l'infirmière. Lorsque je m'appuie sur ma jambe, je sens pour la première fois la douleur de la blessure. J'en suis réduite à boiter. 

- À croire que le destin ne veut pas que je marche correctement, je bougonne. 

- Qu'est qui y'a ? Me demande Jadina. 

- Nan rien je disais que depuis tout à l'heure, y'a forcément quelque chose qui m'empêche de marcher normalement. Ou même marcher tout court, j'ajoute. 

 

                                                                          ****

 

Assise sur une chaise, j'attends que l'infirmière revienne avec des pansements. Je fixe les affiches sur le mur d'en face, le regard dans le vide je ne fais pas attention à ce qu'il y a écrit dessus. De toute façon, ça a forcément un lien avec la médecine et tout le tralala. Ça ne m'intéresse pas, moi ce que je voudrais c'est… Heuuu, je ne sais même pas ce que je voudrais. 

Génial ! Et un sujet de pensée déprimant en plus. 

Penser à autre chose. Il faut penser à autre chose. Comme… Heu… Gryf ! 

Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à lui mais c'est pas très grave. 

D'ailleurs heureusement qu'il était là tout à l'heure, sinon je pense que je me serais vraiment fait mal en tombant. 

En fait, heureusement qu'il est là tout court. Maintenant que je le connaît - même si ce n’est qu’un tout petit peu - je ne sais pas si je pourrais continuer ma vie comme avant. 

Je sais que je m'emballe trop à me dire tout ça mais c'est plus fort que moi. Et je ne m'en rend compte que maintenant. 

Et quand on parle du loup, le voilà qui arrive avec l'infirmière. 

Je me retourne et mon poul s'accélère. 

Je me retourne et mon poul s'accélère. Ses cheveux roux, en bataille font ressortir ses yeux verts. (oui j’ai décidé qu’il allait les avoir verts) 

- Danaël et Jadina ne sont pas là, me dit-il en me voyant le fixer bizarrement. 

Il doit croire que je les cherche. 

- Ils doivent aller en cours ? Je m'étonne. Pourtant ça n'a pas encore sonné. 

Gryf jette un coup d'œil à l'infirmière qui s'était éloignée pour préparer le désinfectant. Il se rapproche de moi pour chuchoter :

- Apparemment ça va pas fort entre eux et Danaël voulait parler à Jadina. 

Devant mon air étonné, il se renfrogne.

- Jadina ne m'a rien dit. Mais elle a une attitude bizarre envers moi depuis un moment. 

Puis soudain je comprend pourquoi Gryf a cet air malheureux. 

- C'est de ma faute ? Mais qu'est ce que j'ai fait ? 

Ne pas pleurer, il ne faut pas pleurer. Mais j'ai beau me dire ce genre de chose, ça ne marche jamais. 

Mes yeux se remplissent petit à petit de larmes. 

Non ! Non c'est non ! Je ne pleurerais pas. 

- Danaël a bien dû te le dire nan ? Je lui demande d'une voix étranglée. 

- Il m'a rien dit. Mais je pense que c'est parce qu'il ne sait pas lui-même. Il doit avoir des hypothèses, comme moi, mais pas de réponses concrètes pour l'instant. 

- Tu penses que c'est pour quoi toi ? 

- Tu sais que les parents de Danaël n'aiment pas inviter des gens sans connaître leur parents et quasiment tout sur eux ? 

Je hoche la tête pour ne pas le couper dans son histoire. 

- Et bah je pense que c'est parce que tu as déjà été chez lui plusieurs fois, alors que vous ne vous connaissiez pas plus que ça. Jadina, elle, elle a mis pas mal de temps avant d'être invitée. Et encore, je suis pas sûre que les parents de Danaël aient vraiment confiance en elle, et ça j'imagine qu'elle l'a aussi remarqué. Toi, ses parents te connaissent et te font confiance. Donc j'imagine que le problème a en fait un nom : crise de jalousie… 

Je n'avais jamais vu cette histoire sous cet angle et pourtant, j'ai fait beaucoup de remises en question. Que ce soit de moi ou de situations, mais jamais celle-là. 

- Mais… Pourquoi elle m'en veut ? C’est pas d’ma faute si les parents de Danaël sont comme ça ! Je m'indigne. 

- Je sais Shimy, mais c'est qu'une hypothèse. Et puis j'imagine qu'elle pense que tu veux lui voler son petit ami… me répond-il gêné. 

- Quoi ?! Mais c'est faux. Je n'ai… 

C'est ce moment-là que choisit l'infirmière pour revenir. Elle a choisi le pire moment pour arriver. Il faut que je dise à Gryf que je n'aime pas Danaël, que c'est juste un ami. Il n’en a peut être rien à faire mais j'ai besoin de le lui dire.