C’était une journée chaude. La salle était magnifiquement décorée, et tous les invités étaient en place. On n’attendait que les héros de la journée: les futurs mariés. Dans une petite salle à part, un jeune homme (le marié, vous l’aurez deviné), dormait, avachi sur une table. Une jeune femme, une employée, entra.
« Réveillez-vous! dit-elle. La mariée est prête, monsieur. »
En se réveillant, le jeune homme poussa un bâillement. Sans dire un mot, il sortit du bâtiment, et se dirigea vers la chapelle qui y faisait face. Devant, se trouvait déjà la mariée qui lui sourit.
« Qu’est-ce que tu faisais? lui demanda-t-elle. »
Le marié sourit et répondit: « Je rêvais de ce jour fabuleux, en première… du jour où nous nous sommes rencontrés. »
5 ans plus tôt…
« Un menu grillades… sans les grillades. »
Le jeune homme prit le plateau que la cantinière lui tendit, ignorant les remarques de ces camarades soulignant sa bizarrerie. On aurait en effet pu croire que le riz (à 200 yens) était le plat le moins cher de la cantine, mais pour le même prix, avec un menu grillades (400 yens) sans les grillades (200 yens), il avait le droit à de la soupe et des pickles en plus.
« Et l’eau est gratuite! pensa-t-il. J’adore la cantine! »
Il se fit soudain bousculer par un jeune homme qui passait en courant.
« Correction. Je hais la cantine. »
Faisant toujours fi des réflexions sur sa solitude, il se dirigea vers sa place habituelle en pensant: « Certains ne comprendront jamais le bonheur d’être seuls… Pas grave. Je me fous de leur avis. »
Mais, en posant son plateau, l’inattendu se produisit: son plateau heurta celui de quelqu’un d’autre, qui semblait décidé à s’asseoir là. Le garçon fut d’abord surpris de constater que la personne, une jeune fille dont il ne regarda pas le visage, ne portait pas le même uniforme que les autres filles de l’école. Décidant de l’ignorer, il commença à tirer la chaise pour s’asseoir.
« Dis donc! fit l’inconnue alors que le garçon leva la tête pour la regarder. »
Elle avait des yeux d’un bleu-gris qui rappelait l’océan, et de longs cheveux blancs, ornés de deux petites barrettes en forme d’étoiles de chaque côté de sa frange.
« J’étais là la première ! La place d’à côté est libre, vas-y! insista-t-elle.
- Je m’assieds tous les jours ici! rétorqua le jeune homme.
- Premier arrivé, premier servi!
- D’accord, je suis le premier assis! dit le lycéen, joignant le geste à la parole.
- MAIS! »
La jeune fille fronça les sourcils. Pour qui il se prenait, celui-là?! Elle soupira, et s’assit sur la chaise en face de celle du jeune homme.
« C’est ma place… commença le garçon.
- La chaise est libre, répondit la fille. J’ai passé la matinée à visiter ce lycée, je n’en peux plus. »
Les lycéens qui passèrent à côté d’aux se mirent à murmurer :
« Uesugi mange avec une fille!
- La pauvre!
-Pff… de quoi je me mêle, marmonna Uesugi (N.d.A: au Japon, on appelle rarement les gens par leur prénom, Uesugi est donc le nom de famille du garçon) »
En reportant son attention sur la fille aux cheveux blancs, il constata qu’elle avait l’air mal-à-l’aise: ses deux mains étaient au bord de la table, elle regardait ses pieds, et était rouge tomate.
« Tu ne manges pas? lui demanda-t-elle. »
Uesugi baissa les yeux et constata avec effroi le prix important de son plateau:
« Des nouilles à 250 yens, de beignets à la crevettes à 150 yens pièce… trois autres beignets à 100 yens pièce, et un dessert à 180 yens?! pensa-t-il. Son plateau dépasse les 1000 yens… Bonjour la diva! »
La fille l’interrompit dans le cours de ses pensées:
« Tu es malpoli, affirma-t-elle, voyant le jeune relire une feuille de réponse et réviser en mangeant.
- Pourquoi? Il y a bien des gens qui ont passé leur temps à étudier, et on a érigé des statues à leur effigie! Et moi, je me fais engueuler? se défendit Uesugi.
- La situation est différente!
- Je révise un test, fiche moi la paix.
- Tu révises même en mangeant? Tu t’y es pris à la dernière minute, c’est ça? T’as eu combien? demanda la fille en arrachant sa copie des mains de Uesugi.
-Hé! Rends-moi ça!
- Alors… Uesugi a eu… »
Le silence qui pesa en cet instant ne dura que quelque secondes, le temps que la jeune fille réalise ce qu’elle voyait, mais ce silence fut bien long pour le garçon.
« 100 sur 100?! fit la jeune fille, surprise.
- MINCE ALORS, C’EST GÊNANT! »
La fille fronça les sourcils et gonfla les joues, rouge de colère.
« En fait, tu voulais que je vois ta copie!! l’accusa-t-elle.
- Pas du tout, dit le jeune homme.
- Grr… je suis dépitée. Moi qui ne suit pas bonne élève! Oh je sais! J’ai une idée! Quitte à déjeuner ensemble… tu accepterais de m’aider à réviser?
- Non merci. J’ai fini. »
Uesugi prit son plateau, et s’en alla. La jeune fille surprise, reprit la parole:
« PARDON? Déjà? Tu ne manges pas plus? Je viens bien partager, tu sais.
- Je suis repu, affirma Uesugi. Toi par contre, tu devrais faire attention, tu vas finir par grossir.
- Gross… Je… je… jamais vu quelqu’un d’aussi grossier! Tant pis pour toi! »
Uesugi ne prêta pas attention aux paroles de la jeune fille. Son attention était porté sur son téléphone, sur lequel s’affichait un message: « Tu manges encore seul? Appelle-moi. » Uesugi se dirigea vers les toilettes après avoir posé son plateau, et pensa: « J’ai peut-être été trop loin, avec cette fille à la cantine… tant pis. C’est pas comme si on allait se revoir. »
Dans les toilettes…
Uesugi était caché dans une cabine, son téléphone sonnant alors qu’il rappelait son petit frère, Salim, dont la voix se fit vite entendre à l’autre bout du combiné.
« GRAND-FRÈRE, PAPA T’A DIT?
- Calme-toi, Salim! rit Uesugi. Qu’est-ce qu’il y a?
- Oui désolé… C’est à propos de nos dettes… elles vont disparaître !
- Quoi? Comment ça?
- Papa t’a trouvé un job de rêve! Un monsieur riche a emménagé en ville… Il cherche un prof particulier pour sa fille, dans une ambiance détendue, et 5 fois le salaire standard !
- Si tu veux mon avis, ça sent l’illégalité à plein nez.
- Tu sais que si un humain vend tous ses organes, ça fait 1 million de dollars américains?
-TU VEUX QUE JE VENDE MES ORGANES?!
- Je rigole. Sa fille à des mauvaises notes, elle a besoin d’aide. Je suis sûr que tu peux l’aider!
- Attends un peu! Je n’ai pas dit oui, Salim!
-On pourra manger à notre faim, comme ça! »
Uesugi fut convaincu par les paroles de son petit frère, et par le long gargouillis qui s’échappa de son estomac à cet instant.
Plus tard…
La conversation du jeune garçon avec son petit frère lui revint à toute vitesse à l’esprit une fois dans la salle de classe, se mêlant au présent:
« Elle s’appelle comment, cette fille? avait-il demandé.
- Elle a ton âge. Elle vient d’arriver dans ton lycée son nom c’est… »
Ce courant de pensée fut interrompu par une voix féminine, celle de la fille de ce midi:
« Kalypso Nakano. Ravie d’intégrer ce lycée. »
Uesugi tomba des nues. La fille de la cantine était sa nouvelle élève! Elle venait d’arriver… Elle était riche… Pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur elle?! Ça craignait!
Le lendemain, à la cantine, Uesugi ressassait son plan infaillible dans sa tête, pour se réconcilier avec Kalypso. Si elle continuait de lui en vouloir, c’en était fini de son job… Il allait donc lui proposer de déjeuner avec lui, et de réviser ensemble. Ce plan était simpliste, mais il était convaincu de son fonctionnement. C’était imparable ! Il suivit donc Kalypso à travers le réfectoire, et fut sous le choc: ELLE AVAIT DÉJÀ DES AMIES! En effet, elle s’asseyait à la même table que quatre autres jeunes filles. Kalypso le remarqua, et le regarda d’un air mesquin.
« Dommage… Il n’y a plus de place… dit-elle. »
La fille en face de Kalypso se retourna. Elle avait des longs cheveux rouges en cascade, et un cardigan jaune attaché autour de la taille.
« Tu t’en vas? demanda-t-elle avec un sourire espiègle, tout en le suivant. Tu cherches une place? Tu peux t’asseoir avec nous, tu sais!
- PAS QUESTION! rétorqua Uesugi en s’éloignant.
- Pourquoi? Tu ne veux pas manger entouré de jolies filles? T’as pas de petite amie, pourtant!
-Qu’est-ce que t’en sais?! »
La fille rigola de sa maladresse et se planta devant lui.
« T’en as après Kalypso, non? Hein?
- C’est pas ce que tu crois!
- C’est Kalypso, qui te plaît, pas vrai? »
Uesugi ouvrit de grands yeux: « la peste! » pensa-t-il.
« Qu’est-ce qui t’a plu chez elle? Son côté sérieux? Ça a l’air d’être ton genre! Je peux l’appeler, si tu veux!
- Stop! fit le jeune homme en attrapent le bras de la rouquine. Te mêle pas de ça. Ce sont mes affaires, je m’en occupe.
- T’es plutôt viril, pour un intello! rit la jeune fille en lui assénant une grande tape dans le dos. Cela dit, une grande soeur ça sert toujours en cas de pépin. Hésite pas si t’as besoin d’aide, ajouta-t-elle en s’éloignant.
-Une grande soeur ? fit le garçon pour lui même. On a le même âge! »
Uesugi s’assit et réfléchit. Quelle poisse! Kalypso lui en voulait pour hier, c’était évident! Il avait raté une occasion de se taire. Il devait absolument régler tout ça, aujourd’hui! Après les cours.
« Uesugi! fit une voix. Youhou! U-e-su-gi! »
Uesugi releva la tête, et vit une jeune fille aux cheveux verts avec un ruban dans les cheveux le regarder. Il recula soudainement.
« WOW! cria-t-il sous la surprise. T’es qui toi!
- Hahaha! Tu me remarques enfin! fit la fille en lui tirant la langue, ses yeux bleu azur le dévisageant. »
Uesugi la reconnut aussitôt à son ruban qui pointait en l’air: elle était assisse avec Kalypso!
« Mais… comment tu connais mon nom? demanda-t-il.
- Excellente question! J’ai quelque chose pour toi, dit-elle en sortant deux copies. Quelle est ta copie? Celle avec 100 sur 100, ou 0?
- Celle avec un 100, dit-il en ce demandant ce qu’elle pouvait bien lui vouloir.
- Tu es honnête! Je te donne les deux, c’est cadeau.
- J’en veux pas. Elle a qui celle avec le 0? »
La fille rougit et le regarda d’un air embarrassé.
« À moi, dit-elle.
-ET TU OSES ME LA REFILER! cria le garçon exaspéré.
- C’est la première fois que je vois une note parfaite! Respect!
- Première fois que je vois un 0… ça impose une distance.
- T’as l’air déprimant, mais en fait t’es marrant! fit la jeune fille en le suivant.
- C’est censé me faire plaisir? »
Tout au long de la journée, Uesugi retint son exaspération : cette fille aux cheveux verts était vraiment collante! Impossible de se débarrasser d’elle. Dans les vestiaires, ce fut la goutte de trop.
« TU VAS ME SUIVRE ENCORE LONGTEMPS, ESPÈCE DE PERVERSE ?! cria-t-il.
- Tu ne m’as pas remerciée! grogna la fille en se cachant derrière la porte. J’ai ramassé ta copie, tu me dois un merci!
- Tiens! fit le garçon en lui donnant une copie.
- Mais… c’est ma copie!
- Je l’ai trouvée, je te la rends. Nous sommes quittes.
- C’est vrai! Merci, alors!
- Fallait pas dire merci, sombre idiote. Au fait… t’es amie avec Kalypso Nakano, non? Tu peux lui dire que je m’excuse?
- Moi? Pas question! Les excuses ça se présente en personne! »
Sur ce, la jeune fille tourna les talons, et courut vers la sortie du lycée. Lorsqu’il sortit, Uesugi vit Kalypso en compagnie de deux filles: une blonde et une fille aux cheveux bleus. Discrètement, il se cacha en passant la tête dans un passe-tête en carton. Lui qui pensait qu’elle serait seule pour rentrer!
« Tu manges trop, Kalypso, dit la jeune fille blonde en passant la main dans ses cheveux bouclés, alors que Kalypso mordait dans une brioche.
- Tu trouves? Ce n’est que la deuxième ! »
En se tournant vers la fille aux cheveux bleus, qui avait deux tresses sur les côtés, Kalypso ne vient pas l’autre fille arriver par derrière et lui attraper le ventre.
« Petite gourmande! Ça rebute les garçons, tu sais! dit la blonde.
- AAAH! hurla Kalypso, surprise. ARRÊTE! Si tu veux savoir j’ai mangé avec un garçon, hier!
- Sérieux?! C’était qui? Raconte! Une term? Un première! Dis au moins ses initiales ! »
Uesugi était au comble du désespoir. Si seulement cette fille pouvait lâcher Kalypso! « Tiens… où est passée celle avec les tresses? » se dit-il. Quelle ne fut pas sa surprise quand il la vie face à lui, en train de le fixer de ses yeux oranges.
« On s’amuse tout seul dans son coin? lui demanda-t-elle.
-Euh… ouais. C’est un passe-temps.
-Ah bon. Mater des lycéennes c’est un passe-temps? J’appelle la police.
- Eh! Range ce téléphone! Je parlais des passe-tête en carton! Et ne parle pas de ça à ton amie, Kalypso.
-D’accord. Mais… c’est pas mon amie, fit la fille en rejoignant Kalypso et la blonde. »
C’était étrange… Elles avaient l’air proches pourtant! Comme quoi, ce n’était pas évident, l’amitié… En voyant l’immeuble vers où les filles se dirigeaient , il ne put s’empêcher de se dire que Kalypso était réellement riche! Mais à peine arrivé devant l’entrée que les deux filles qui étaient avec Kalypso l’attendaient!
« Tu nous suis? demanda la blonde, ses rubans évoquant un papillon flottant au vent.
- T’as cafté… dit Uesugi à la fille aux tresses.
- J’ai rien dit à Kalypso, se défendit-elle.
- Kalypso est rentrée, ajouta la blonde. Tu lui veux quoi? On t’écoute.
- Ça vous regarde pas. Laisse moi passer.
- Tu me gaves, grogna la blonde. T’as aucun succès, je parie. Rentre chez toi.
- Chez moi? Je suis chez moi! J’habite ici, mentit Uesugi.
- Ah? Pardon! s’excusa la blonde.
- T’es malpolie, franchement, rit Uesugi.
- Et ton plateau à la cantine… c’est pour un régime?! demanda la fille aux tresses. »
Uesugi se mit à courir, son mensonge étant démasqué. Il parvint à entrer dans le hall de l’immeuble, et tenta de rattraper Kalypso. Mais l’ascenseur se referma sur la jeune fille. Il dû donc se tourner vers l’escalier… Problème, la jeune fille habitait au dernier étage… le 30eme.
Il s’arma de courage, et courut vers le haut de l’immeuble.
« C’est sa faute! C’est sa faute si je cours comme un fou au lieu de rentrer chez moi! C’est sa faute si la rouquine m’a passé au grill. C’est sa faute si l’autre débile aux cheveux verts m’a suivi toute la journée! C’est sa faute si la reine des glaces ma tient à l’oeil, et c’est ça si la blondasse qui se prend pour madame justice m’est tombée dessus! pensa-t-il. Tout ça… tout ça, c’est sa faute! »
Alors qu’il ouvrait violemment la porte de l’étage, Kalypso se retourna et fronça les sourcils.
« C’est moi, que tu suis? demanda-t-elle d’un ton hautain.
- Euh… pour hier, je… commença Uesugi.
- Oui? Quoi? Qu’est-ce que tu fais ici?
-Pour hier je…
-Si t’as rien à dire, je m’en vais! fit Kalypso, exaspérée par l’hésitation du jeune homme.
-Attends!
-MAIS QU’EST-CE QUE TU VEUX À LA FIN!? Mon prof va bientôt arriver j’ai autre chose à faire!
- C’est moi. Ton prof… c’est moi, parvint-il à articuler, essoufflé.
- JE REFUSE CATÉGORIQUEMENT ! fit la jeune fille, révoltée.
- Ça me plaît pas non plus, figure-toi! Mais je peux pas laisser tomber. Je m’excuse pour hier, tout était ma faute, dit-il en plaquant Kalypso contre un mur. À partir d’aujourd’hui, toi et moi, nous sommes partenaires. »
La jeune fille s’écroula, sous le choc.
« Pas… pas ça. Pas toi. Tu ne peux pas être notre prof! fit Kalypso en se relevant.
- Notre? fit Uesugi, ne comprenant pas. »
L’ascenseur s’ouvrit alors sur les 4 jeunes filles qui l’avaient embêté dans la journée. La rousse rit, soulevant une de ses mèches de cheveux qu’elle mit derrière son oreille, révélant un piercing à son oreille droite.
« Ah… Monsieur l’intello! Tu tournes toujours autour de Kalypso?
- C’EST LUI! C’EST LUI, LE PERVERS DONT JE TE PARLAIS, CHERYLAD! hurla la blonde en pointant le garçon du doigt, furax.
- Cosima… commença la jeune fille aux tresses bleues, réajustant un casque Bluetooth bleu autour de son cou. Pas d’accusations hâtives.
- C’est Uesugi, qui nous suivait? demanda la dernière, celle aux cheveux et au ruban verts. »
Uesugi recula, et fit face à la porte où le nom de Nakano était écrit.
« Pourquoi vous êtes là? demanda-t-il aux autres filles.
- Comment ça « pourquoi »? fit Kalypso. C’est normal, on habite ici!
- Vous… vous vivez en colocation ? Vous êtes vraiment proches. »
Uesugi se voilait la face. Son cerveau tournait à vitesse grand V… et il en arriva à la seule conclusion possible.
« Tu n’y est pas du tout! fit Kalypso. Nous cinq… Nous sommes soeurs! »
5 ans plus tard…
« Un jour fabuleux? fit la mariée. Le jour où on s’est rencontrés ? Celui où tu as réalisé qu’on était 5 soeurs? Tu avais l’air de trouver ça horrible.
- C’est vrai, répondit le marié. »
Même adulte, il continuait de revivre ce jour en rêve. C’était son pire cauchemar !